Auteur |
Sagetat-Basseuil Elsa |
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Auteur secondaire |
De Luca Brigitte Lisfranc Renaud Chevillot Pascale |
Titre(s) | Territoire agricole et nécropole antique aux "Mataux" : Provence-Alpes-Côte d'Azur, Bouches-du-Rhône, Saint-Rémy de Provence : rapport de fouilles |
Edition | Nîmes : Inrap MED, 2018 |
Collation |
1 vol. (326 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm |
Résumé |
La fouille archéologique a livré des traces agraires et un espace à vocation funéraire. Les découvertes sont datées entre le 1er et le 4ème s. ap. notre ère. Une première occupation qui s’installe avant le milieu du 1er s. ap. de notre ère est caractérisée par des traces de plantation de vignes et peut être quelques traces permettant d’envisager une activité de bouturage. Les structures n’ont pas livré de mobilier. L’installation de structures à vocation funéraire à cet endroit témoigne de l’abandon de cette parcelle cultivée dans la moitié du 1er s. pour le réserver aux défunts. Au même moment, un chemin est aménagé permettant l’accès à une hypothétique villa connue par les prospections archéologiques et par un mur découvert lors de nos travaux. L’occupation funéraire est marquée par l’installation de trois bûchers funéraires en fosse et par quatre fosses de résidus de crémation datés entre la fin du 1er siècle et la première moitié du 2nd s. de notre ère. Un premier bûcher livre les restes crémés d’un individu en partie récupérés pour lui donner sépulture en un autre lieu. Dans le bûcher, reste également les mobiliers dévolus aux rites post-crématoires et/ou aux cérémonies liées à l’incinération. Le vaisselier retrouvé est relativement classique, contenant des objets en verre (bouteille et assiettes), une lampe à huile et des céramiques dont des cruches brisées sur les restes du bûcher. La présence de clous témoigne de la présence d’une structure soutenant le corps du défunt sans que celle-ci puisse être caractérisée. Un second bûcher a livré moins de mobilier, toujours composé de céramique et verre, avec un plat en verre inédit en forme de coquille. L’exceptionnalité des vestiges réside dans la découverte d’objets manufacturés en ambre, provenant certainement d’Aquilée, haut lieu de production d’objet en ambre, ainsi qu’une bague en or sertie d’émeraudes. Les objets en ambre sont composés d’une fiole en forme de coquille, d’une bague aux puttis enlacés dans un rinceau de feuilles et d’une tige, certainement un manche de cuillère à fard. Ces mobiliers témoignent de la richesse du défunt et de sa famille, et signale vraisemblablement une sépulture de femme. Peu d’os crémés sont restés dans le bûcher. Un lit ou charpoy est soupçonné par le découverte d’élément de tabletterie. Enfin, le dernier bûcher, de plus petites dimensions, a livré un mobilier exceptionnel. Les restes mobiliers sont rassemblés sur les côtés de la fosse afin de récupérer l’ensemble des ossements. Le mobilier est composé de vingt-huit lampes à huiles, quatre brûle parfum ou coupes, trois pot en céramique, sept bouteilles en verre, deux unguentaria, six bols ou assiettes en verre, une grande assiette en verre et deux gobelets du même matériau. Il a également livré une tige en bronze enfilée de treize perles d’ambre et une bague en cristal de roche, avec l’intaille portant gravée l’effigie d’Omphale. Le contingent de mobiliers métalliques a livré outre de nombreux clous, quatre tiges métalliques interprétées comme les vestiges des pieds d’un lit funéraire. La quantité d’objet déposée dans le bûcher, associés à des bijoux et objets personnels en matériaux précieux ainsi qu’un aménagement du bûcher scénarisé, rend cette découverte singulière. Chaque angle du bûcher a livré au moins une coupe ou brûle parfum associée à une bouteille en verre. Ces mobiliers ont fait l’objet d’analyses physico-chimique, qui témoigne de la présence inédite, entre autre, d’une cucurbitacée dans une bouteille et de l’emploi des coupes en tant que lampes. Associés à ces bûchers, quatre fosses ont livré des restes très ténus de crémation qui permettent de les associés sans conteste aux rites funéraires. A partir de la moitié du 2nd s. ap. notre ère, ou peut-être concomitamment, on voit l’installation de sépultures à inhumations au nombre de quatre. Deux d’entre elle offrent des datations entre le 2 et le 3ème s., les autres n’ont livré aucun mobilier. L’originalité de ce petit ensemble est la diversité des architectures funéraires pour une même période sur un même site. Une sépulture en amphore datée du 4ème s. semble marquée l’ultime inhumation dans cette petite nécropole. Cet espace est lié vraisemblablement à une villa, toute proche. Se pose donc la question du statut des propriétaires en regard des découvertes d’objets personnels en matériaux précieux et de l’accumulation des offrandes. |
Sujet |
édifice voirie structure agraire viticulture aire d'incinération bûcher sépulture incinération sépulture secondaire tombe sous tuile physico-chimie lampe romaine parure bague or ambre émeraude verrerie palette à fard récipient non céramique bouteille fiole lit monnaie romaine céramologie orfèvrerie géomorphologie radiocarbone conservation-restauration palynologie archéozoologie anthropologie |
Lieux |
Saint-Rémy-de-Provence |
Chronologie |
Empire romain Haut-Empire Bas-Empire |
Descripteur |
gemmologie
cucurbitacée |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0153352 |
Ark status | URL Ark actif |