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Auteur |
Pomarèdes Hervé |
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Co-auteur |
Maufras Odile Petitot Hervé |
Auteur secondaire |
Barberan Sébastien Blaizot Frédérique Jandot Céline Arthuis Rémy Bergeret Agnès Buffat Loïc |
Titre(s) | L'espace agraire et les établissements ruraux gallo-romains, l'établissement moderne de Roc de Peillet : Archéologie rurale sur la rive droite du Rhône : La Ramière, Roc de Peillet (Roquemaure, Gard) : TGV Sud-Est, ligne nouvelle 5, lot 22 : [rapport de fouilles] |
Edition | Nîmes : Afan MED, 1997 |
Collation |
4 vol. (340 p., non paginé [95, 210, 85] f.) |
Collection |
TGV Sud-Est : lot 22 |
Résumé |
Le site de La Ramière est implanté sur la rive droite du Rhône, au pied du Roc de Peillet, entre les villages de Montfaucon et Rocquemaure (Gard). Il a été découvert à l’occasion des prospections pédestres réalisées préalablement à la construction de la Ligne Nouvelle 5-T.G.V Sud-Est. Il est installé sur une légère éminence d’une terrasse alluviale périglaciaire (à 26 m. NGF environ). Depuis l’Antiquité, cette terrasse domine de deux à trois mètres la plaine d’inondation du Rhône qui devait approximativement courir à l’emplacement de son lit actuel. Les installations successives bénéficient, à la Ramière, d’un accès direct au fleuve mais aussi de l’abri constitué par le Roc de Peillet au sud duquel elles s’appuient. Ainsi sont attestées dès le Néolithique moyen (culture chasséenne), les premières traces d’implantation humaines structurées (débitage lithique, fosses-foyer, fosses-dépotoir…). Au Bronze final se confirme, par la présence de quelques fosses et par de nouvelles traces d’anthropisation des sols, une occupation des lieux. Plus sporadiquement, le secteur paraît être également occupé au début de l’âge du fer. Ce n’est que vers le changement d’ère que se renforce apparemment, la mise en en culture de la terrasse. Deux vastes vergers reconnus sur plus de trois hectares et une voie les séparant sont associés, à cette période, à une construction circulaire et de faible diamètre. Quatre fours domestiques sont aménagés à l’intérieur et fonctionnent simultanément pour permettre la panification probable des farines, nécessaires à l’alimentation du personnel mobilisé pour la mise en valeur des terres. L’exploitation du domaine conduit rapidement à l’abandon de cet ensemble et à l’édification d’une première ferme de dimensions modestes (500 m² environ). Puis vers le milieu du Ier s. ap., une villa succède à ces premières constructions. Sa mise en place semble se faire de manière progressive. A la fin du Ier s., la villa comprend une partie résidentielle d’une emprise de moins de 1000 m2. Sa construction est documentée par la présence d’un dépôt de fondation découvert dans les remblais de la construction. Elle est en outre composée de trois corps de bâtiment qui s’organisent autour d’une petite cour carrée ouverte vers le nord et bordée à l’ouest par une galerie. Cet ensemble résidentiel va perdurer jusqu’au début du Ive s. en subissant plusieurs types de réaménagements. Le plan est étoffé, notamment au nord, par un second corps de bâtiment. Mais avant de telles extensions, les secteurs septentrionaux ne sont occupés que par des constructions à vocation artisanale, notamment un four à tuilier implanté pour répondre aux besoins des chantiers successifs. Au sud de la partie résidentielle, un corps de ferme est mis en place autour d’une cour intérieure. Les bâtiments méridionaux et orientaux de cet ensemble correspondent à un chai composé de deux unités de stockage renfermant une quarantaine de dolia. Cette unité de production évolue dans ses formes et peut être même dans ses fonctions, depuis le milieu du ie s. jusqu’au moins à la fin du IIe s. La partie orientale de la villa est identifiée sur des remblais qui compensent l’absence de limons sur la terrasse alluviale. Les secteurs les plus au sud de cet espace ne sont marqués que par la présence d’aménagements secondaires (puits, murs de talus, constructions légères) qui illustrent peut-être, l’existence de cultures maraîchères. Durant les premières décennies du IIIe s. apparemment, la villa fait l’objet de plusieurs campagnes de construction qui affectent sa partie résidentielle ainsi que sa pars rustica. Au nord, les dépendances du four de tuilier sont partiellement réduites au profit de la mise an place d’une nouvelle aile résidentielle bordée par un portique. Certainement au début du Ive s., cette partie de la villa est complétée par la construction d’une abside sur sa façade nord. S’il est difficile de trancher entre production viticole ou oléicole, au-delà du IIe s., un important stockage est encore nécessaire sur le site. Les bâtiments anciens sont partiellement maintenus pour accueillir un nouvel ensemble de dolia. Plus au sud, les transformations sont encore plus remarquables : trois nouveaux corps de bâtiments sont édifiés sur l’emprise des vergers. Leur état de conservation ne permet pas cependant de leur attribuer de quelconques fonctions. Tout au plus, il est possible d'admettre qu’ils correspondent à d’importants investissements en liaison avec l’activité agricole du domaine toujours croissante. Au IIIe s. et certainement encore au début du IVe, la villa de la Ramière occupe près de 10 000 m². Après cette dernière période d’expansion, la villa perd peu à peu de son unité. Plusieurs pôles d’occupation vont s’organiser sur les premiers remblais issus des abandons. Un petit complexe métallurgique, marqué notamment par la présence d’une forge et d’une enclume est ainsi aménagé dans l’ancienne pars urbana. Au nord de celle-ci, dans un secteur qui accuse une forte pente, un four de potier est installé au contact d’un bâtiment de petite dimension. De façon plus lacunaire, mais sur toute l’étendue des bâtiments anciens, d’autres constructions sont attestées. L’ensemble de ces phénomènes sont à situer chronologiquement entre la fin du IVe et le Ve s. Plus tardivement, à la charnière entre les VIe et VIIe s., l’empreinte d’un petit établissement organisé autour d’une cour centrale va effacer tout ou partie des constructions précédentes. Les indices permettant d’en reconnaître le rôle restent ténus malgré la présence d’un fond de cabane. Au nord, le caractère organique des terres conservées lui confère une activité partiellement maraîchère ou agricole. Cette période durant laquelle on constate donc des mutations importantes, est également marquée par la présence de quelques inhumations qui attestent une occupation encore permanente. Les travaux archéologiques étayés par une longue étude de bâti, un premier dépouillement d’archives et des entretiens oraux ont également permis d’établir l’évolution chronologique et fonctionnelle des bâtiments encore en élévation sur le site. La mention d’une grange en 1538, le chantier d’une demeure de notable à la fin du XVIe s. dans lequel s’expriment les différentes corporations du bâtiment (carriers, maçons et architectes), la construction d’annexes agricoles au XVIIIe s., et les remembrements fonciers après la Révolution, permettent en effet de suivre la vie de la propriété jusqu’aux procédures d’acquisition réalisées par la SNCF. |
Sujet |
villa fond de cabane agriculture dolium abri sous roche habitat rural structure agraire atelier de potier matériaux de construction technique de construction construction architecture domestique paléoenvironnement quartier artisanal atelier métallurgique sépulture pratique funéraire |
Lieux |
Roquemaure Gard Dép |
Chronologie |
Préhistoire Protohistoire Néolithique Antiquité romaine Antiquité tardive ép médiévale Haut Moyen Age Bas Moyen Age Temps Modernes |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/015465 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de 5465DOL_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/015465/doc/9706 |
Ark de 5465DOL_02_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/015465/doc/10014 |
Ark de 5465DOL_03_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/015465/doc/15611 |
Ark de 5465DOL_04_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/015465/doc/15612 |