Bourgoin-Jallieu (Isère), L'Oiselet-Sétives : rapport de diagnostic
Edition
Bron : Inrap ARA, 2019
Collation
1 vol. (132 p.) : ill. en coul., cartes, plans (24 fig.) ; 30 cm
Résumé
L’opération de diagnostic archéologique correspond à un unique projet d’agrandissement à la marge orientale de la Zac de la Maladière située en périphérie, à l’est du centre-ville de Bourgoin-Jallieu, dans les anciens marais. Le projet de ZAC économique se situait dans un secteur mal documenté. Plusieurs parcelles (Cl, 4, 5, 8, 9, 10, 22 à 28, 30 à 35p ; CP, 16p, 17p, 18, 19, 21 à 24p, 26, 27, 29, 30), des sections cadastrales CI et CP, ont été sondées. Lors de cette évaluation, 132 tranchées, couvrant environ 6,2 % (5378 m²) de la surface du diagnostic (emprise accessible du diagnostic : 132324.67 m² ; la surface totale non accessible représente : 45701 m²), ont été réalisées à l’intérieur de l’emprise du projet à la pelle mécanique. Cette dernière, en fonction du terrain naturel et des contraintes techniques, a atteint la profondeur maximum de 3,30 m. La stratigraphie mise au jour sur le site de Bourgoin-Jallieu l’Oiselet-Sétives raconte le fonctionnement lacustro-palustre de l’ombilic de Bourgoin-La Verpillière au début de l’Holocène (date radiocarbone en attente) puis d’apports alluviaux (4 paléochenaux, dont l’un caractérisé par l’US 34 ayant toutes les caractéristiques d’un cône de déjection) et localement torrentiels depuis l’époque antique notamment. Les résultats de l’étude archéologique sont peu comparables à ceux de 2007 obtenus pour les interventions réalisées pour le complexe du Médipôle et de sa périphérie (Bleu 2007) et 2016 (Ackx 2017). En effet, on ne retrouve que quelques rares structures caractérisant l’Antiquité (1 canal et 1 fossé), puis le début du Moyen Âge (2 fossés) dans la zone nord de l’emprise. Ces aménagements hydrauliques participent peut-être au vaste programme de mise en valeur de cette zone marécageuse en vue de son exploitation en terre agricole (Bernigaud 2012). Mais leur nombre est trop peu important pour pouvoir les rattacher de manière certaine à ce dernier. Par contre, ce qui caractérise bel et bien notre opération, c’est surtout une énorme tentative d’assainissement/assèchement du marais (une quarantaine de drains recoupés) à partir de l’époque moderne (XVIIIe-XIXe s.) jusqu’à nos jours.