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Auteur |
Arnaud Philippe |
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Co-auteur |
Gatto Esther Horry Alban Pasty Jean-François |
Titre(s) | Le Puy-en-Velay (Haute-Loire), rue Grasmanent : rapport de diagnostic |
Edition | Bron : Inrap ARA, 2019 |
Collation |
1 vol. (97 p.) : ill. en coul., fig. ; 30 cm |
Résumé |
Ce diagnostic a porté sur une cour et la chapelle Saint-Alexis (1751-1757), deux espaces de l’ancien Hôpital Général concernés par un projet. Créé à la fin du XVIIe s., l’hôpital se situe dans la ville haute, près de la cathédrale. La chapelle est orientée nord-sud. Dans la cour, le sondage met en évidence une pièce excavée voûtée de la Période Contemporaine, arasée à la fin du XXe s. Deux petits sondages, interrompus à environ 2 m de profondeur pour des raisons de sécurité, ont été pratiqués au centre et au sud de la partie est de la nef. Cinq caveaux implantés dans l’axe de la chapelle ont aussi été examinés. Le sondage sud-est a porté sur l’angle externe d’un caveau et son contexte stratigraphique. Sa tranchée coffrante recoupe des remblais épais de plus de 1,80 m installés durant l’Epoque Moderne, lors d’un nivellement antérieur à la chapelle ou contemporain de sa construction. L’autre tranchée met en évidence, à partir de 0,30 m de profondeur, des vestiges bâtis organisés autour d’un large mur OSO-ENE et appartenant pour l’essentiel à une pièce située au sud, fermée à l’est par le départ d’un arc en plein cintre nord-sud. Un conduit vertical carré dans la fourrure du mur, des traces de mortier hydraulique et d’une cloison témoignent de son occupation, sans en déterminer la fonction. Ces vestiges appartiennent probablement à la maison que les textes localisent à l’emplacement de la chapelle avant 1751. Les structures sont remblayées sur plus de 2 m en 1751-1757. L’angle d’un mur, intégré à la paroi nord d’un caveau situé à 2,40 m à l’ouest du sondage, pourrait appartenir à la même occupation. Trois des caveaux sont situés dans la moitié sud de la nef, deux autres étant sous l’autel principal avec accès par l’arrière. Les trappes sont réparties symétriquement dans les deux zones. Ils sont construits selon un modèle normé excepté celui du sud-ouest : chambres voûtées d’une surface voisine de 4 m², précédées dans le prolongement d’une paroi d’un couloir court et étroit recouvert de dalles, avec ou sans escalier, maçonnerie fonctionnelle. Le sol de terre se situe en moyenne à 2,25 m sous celui de la nef, alors que les extrados sont à moins de 0,20 m. Le caveau sud-ouest diffère par la surface de sa chambre (20 m²), sa localisation à l’angle des fondations sud et ouest de l’église, des disparités dans la construction de la voûte, la longueur (4,40 m) et le plan décalé de son couloir, qui s’expliquent par la localisation régulière des trappes. La réutilisation d’une pièce antérieure à 1751 ou une fonction funéraire particulière pourraient expliquer cette singularité. L’étude anthropologique effectuée d’après photographies montre l’existence de deux caveaux individuels et de trois collectifs (1 individu dans deux des caveaux, 2 à 8 dans les autres). Une zone de circulation, encombrée d’ossements dans un cas, prolonge les couloirs à l’intérieur des chambres, où les défunts sont placés dans la partie la plus fermée. L’épaisseur des niveaux funéraires correspond au volume des squelettes. Ces derniers présentent des perturbations, faibles dans les caveaux individuels, qui paraissent attribuables à des fossoyeurs, éventuellement à des actes révolutionnaires. Des planches, déplacées ou non, subsistent dans tous les caveaux, sauf au sud-est. Elles sont associées à des moisissures blanchâtres sur le bois ou les ossements, sauf dans le caveau sud-est où l’on s’interroge sur l’environnement et l’emploi de cercueils. L’étude des cinq caveaux offrirait l’opportunité de procéder à des observations taphonomiques dans ce type d’environnement et d’enrichir le référentiel des connaissances. Certaines liaisons ostéologiques persistent ici, parfois de façon inattendue. Si le devenir du corps juste après la mort et le processus de décomposition sont déjà très documentés, sa transformation jusqu’à sa découverte, les échanges biochimiques qui se produisent avec les éléments environnants durant tout le processus, sont moins renseignés. Cette étude impliquerait d’ailleurs un protocole de prévention important. Cet ensemble funéraire date de la seconde moitié du XVIIIe s. mais il reste à déterminer si les inhumations ont perduré au XIXe s., en dépit des interdits sanitaires. Aucune sépulture n’a été découverte en dehors des caveaux. [extrait de l'auteur] |
Sujet |
édifice religieux cour remblai mur maison chapelle nef caveau chambre funéraire inhumation sépulture collective ossements humains anthropologie taphonomie révolution violation de sépulture céramique moderne boucle de ceinturon monnaie moderne |
Lieux |
Auvergne Le Puy-en-Velay Haute-Loire |
Chronologie |
Temps Modernes XVIIIe siècle ép contemporaine XIXe siècle |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0155176 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D125954_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0155176/doc/33031 |