10 rue Séguier, 2 impasse Bonhomme, Figeac, Lot, Occitanie : rapport de diagnostic
Edition
Nîmes : Inrap GSO, 2018
Collation
2 vol. (136, 34 p.) : 163 fig., 31 p. de pl., ill. en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
Cette opération, bien que limitée par son statut à un constat "en l'état" des deux édifices, a permis de retracer les différentes phases de construction et dévolution de deux entités de l'îlot Séguier. La première phase, antérieure au milieu du XIIIe siècle, est mal cernée du fait des importantes modifications qu'a subit le bâtiment. La disparition de ses limites vers les impasses, son prolongement vers le nord au-delà de l'entremis ne permettent pas de comprendre la disposition de l'édifice. Sa façade sur l'espace public, devenue le mur mitoyen entre les deux entités, témoigne de l'existence d'une rue jusqu'à la fin du XIIIe siècle. On reconnaît son tracé sur le cadastre actuel, sur lequel on la suit de la place Champollion jusqu'à la rue Saint-Thomas. Dans cette rue, une arcade de boutique surmontée d'un piédroit de fenêtre médiévale en est le vestige physique. La construction du 10 rue Séguier à la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle matérialise la condamnation de cette rue et la création d'u n nouvel axe. Le phasage des constructions montre que le nouveau tracé des impasses a débuté au 2 impasse Bonhomme. Pour autant l'alignement des façades illustre probablement un projet urbain unique. Sur la rue Séguier, le rez-de-chaussée en pierre est relayé au premier étage par un pan de bois en encorbellement. Impasse Bonhomme, le pan de bois est réservé à la cour. Ce bâtiment concentre des éléments atypiques sur Figeacn dès la période médiévale avec une fenêtre géminée à embrasure traversante en plein cintre, puis à l'époque suivante par l'utilisation d'une maçonnerie mixte de pierre et de brique. Le 10 rue Séguier est considérablement modifié au XVe siècle. Surélevé d'un étage, on lui adjoint une tour d'escalier en vis dont la porte est blasonnée. Les étages sont redistribués et des croisées remplacent les fenêtres géminées antérieures. Un puissant mur de refend divise le bâtiment et distribue des pièces d'apparat sur l'impasse de la Monnaie, et vraisemblablement des chambres sur l'impasse Bonhomme. La façade sur la rue Séguier est toujours en pan de bois, en encorbellement, peut-être à l'image des maisons qui lui font face. Les deux édifices conservent de grande plages d'enduits peints du XVe siècle. Ces décors inédits sont opulents, et les peintures de la fin de l'époque moderne masquent en les protégeant d'autres pans peints à découvrir. Ces découvertes concernant plusieurs pièces d'une même résidence permettrait d'en comprendre le programme pictural.