Le Mans (Sarthe), Parvis de la Cathédrale, Suivi de réseau : rapport de prestation archéologique
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2019
Collation
1 vol. (37 p.) : couv. ill., ill. en coul., plans ; 30 cm
Résumé
Une surveillance archéologique par une équipe de l’Inrap a été menée conjointement à la réalisation d’une tranchée pour la pose de câbles électriques. Les travaux, près de 200 mètres linéaires, sont situés aux abords de la cathédrale Saint-Julien au coeur du vieux Mans. Quinze logs stratigraphiques ont été réalisés. Les fenêtres d’observations étaient à la fois peu profondes et très étroites, par ailleurs un certain nombre de réseau préexistant ont déjà détruit une partie des couches archéologiques. Toutefois les résultats, replacés dans un contexte plus large, sont extrêmement intéressants. Nulle trace ou d’indice en lien avec l’implantation de mégalithes, pourtant mentionnés dans les sources n’ont été mis en évidence. Jamais le substrat ni les niveaux antiques n’ont été atteints. Les principaux apports de l’opération concernent les périodes médiévale et moderne. L’emplacement de quelques éléments architecturaux remarquables réparables sur les cadastres anciens géoréférencés a pu être validé. Il s’agit d’une construction adventice à la cathédrale, en lien avec le Chapitre et d’une fontaine mentionnée par plusieurs sources écrites. Vers la place Saint-Michel, on s’aperçoit que les niveaux de circulation médiévaux ont été détruits par les aménagements du 19e siècle. Ces derniers ont probablement uniformisé le niveau de circulation aux abords de la nef. Ce sont donc essentiellement des séquences de remblai d’exhaussement qui ont été mises au jour. On note toutefois la présence de chaux peut-être en lien avec un des chantiers de la cathédrale. Du côté du parvis, des remblais de démolition attribués au 16e siècle scellent un niveau pavés à environ 1,30 m de profondeur. Ces pavés évoquent un espace de circulation voire une rue. Les niveaux a proximité de l’emplacement supposé du château, non loin du tracé restitué de la courtine antique, ne sont guère parlant. Les résultats, bien que modestes, contribuent à notre connaissance de l’espace urbain manceau. Cette opération, techniquement compliquée, est située dans un secteur très sensible archéologiquement. Le suivi minutieux de la tranchée permet de comprendre comment le paysage médiéval s’est façonné et quels héritages il a laissé. De manière plus prosaïque, les niveaux et altimétries observées et corrélées aux observations déjà réalisées ou à venir permettent de faire le lien avec les investigations de plus grande ampleur localisées autour du choeur gothique dans les Jardins de la cathédrale.