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Auteur |
Casagrande Fabrice |
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Auteur secondaire |
Coulaud Alexandre Devillers Pierre-Yves |
Titre(s) | Fort-de-France (Martinique), Fort Saint-Louis, Pavillon Hubert, Boulevard Chevalier de Sainte-Marthe : rapport de diagnostic |
Edition | Bègles : Inrap GSO, 2019 |
Collation |
1 vol. (87 p.) : 53 fig., ill. en noir et en coul. ; 30 cm |
Résumé |
L’histoire du fort commence vers 1640 lorsque du Parquet, gouverneur de la Martinique, décide de fortifier la petite péninsule rocheuse qui s’avance dans le cul-de-sac Royal ou baie des Flamands. Ce qui au départ n’est qu’une simple palissade en bois devient peu à peu, par la volonté de gouverneurs généraux tels Baas ou Blénac et avec les subsides octroyés par Louis XIV, un fort de type Vauban. Il est nommé tour à tour fort Royal, fort Edward, fort de la République et puis fort Saint-Louis. La zone de carénage qu’il protège se transformera en véritable port poumon économique de l’île, générant ainsi dans ce qui était à l’origine une vaste zone marécageuse envahie par des roseaux, la ville de Fort de France. Le site est classé Monument historique en 1973. La présente opération d’archéologie préventive découle d’une demande volontaire de réalisation de diagnostic archéologique, en date du 10 novembre 2015 déposé par le ministère de la Défense, secrétariat général pour l'administration, direction d'Infrastructure de la Défense de Fort-de-France représentée par son directeur, monsieur Marc Kuehn, concernant, au Fort-Saint-Louis, le projet de démolition du Pavillon Hubert et la construction d'un nouveau bâtiment d'hébergement. Les ressources archivistiques concernant le Fort-Louis semblent inépuisables. Elles sont primordiales dans la compréhension des vestiges découverts au cours du diagnostic. On constate une évolution d’au moins quatre états successifs. À la base de la stratigraphie, se développent les couches qui couvrent le morne sur lequel sera construit la forteresse de type Vauban. Elles présentent un pendage nord sud c’est-à-dire vers la pointe de l’éperon qui dès 1640 se trouve fortifiée par une batterie protégée par des fossés et des palissades en bois. Dans ce contexte on a découvert une concentration anormale de boulets de canon. Ils peuvent être les vestiges des attaques menées par les Hollandais au cours de la seconde moitié du XVIIe siècle. Au centre du plateau trône la maison du gouverneur. Quelques petites baraques servent à l’hébergement de la troupe. Un trou de poteau ainsi que l’empreinte d’une éventuelle sablière basse induit une construction en bois qui pourrait dater de cette période à moins qu’il s’agisse tout simplement de traces de petites cases telles qu’on les trouve représentées sur des plans de la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle. À cette époque le fort subit de grandes transformations suite aux attaques et à la menace des autres nations qui ont l’ambition d’étendre leurs colonies des Antilles. De puissants remparts, un arsenal ainsi que de nouveaux bâtiments dédiés à l’hébergement des officiers et de la troupe, sont construits. Les sondages du diagnostic ont révélé l’un d’entre eux. Décrit comme un pavillon des officiers dans la légende de certains plans du fort, il se présente sous la forme d’un grand bâtiment allongé. De part et d’autre on note d’autres constructions dévolues à divers corps militaires servant dans le fort. À l’arrière, une citerne sert pour stoker l’eau vitale en cas de siège. Le diagnostic a permis la reconnaissance de portions de murs et de sol correspondant exactement à cet état construit entre 1761 et 1774. Le cyclone de 1817 dévasta ces structures qui devait être très dégradées après plus d’un quart de siècle d’utilisation. En outre, à l’orée du XIXe, de nouvelles transformations sont mises en oeuvre pour moderniser le fort devenu obsolète face à la modernité des armes et des techniques de combat. Un nouveau bâtiment est construit pour remplacer le pavillon des officiers détruit et à l’état de ruines La nouvelle structure dont on n’a retrouvé les fondations et son sol d’occupation ainsi qu’une petite citerne de récupération des eaux pluviales sera utilisée jusqu’à sa destruction dans les année 1970, avant qu’à son tour le pavillon Hubert ne le remplace. Ainsi, enserrée par des murs en béton armé, toute l’histoire du fort se trouve ainsi conservée dans sa plateforme et ses alentours immédiats. |
Sujet |
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Lieux |
Martinique |
Chronologie |
Temps Modernes ép contemporaine |
Descripteur |
case
bâtiment sur poteaux |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156565 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D112508_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156565/doc/35248 |