![]() ![]() |
Auteur |
Maufras Odile |
---|---|
Co-auteur |
Hernandez Jérôme Rochette Marie Thomas Benjamin |
Auteur secondaire |
Breuil Jean-Yves Guérin Quentin Commandré Isabelle Jorda Christophe Mercier Catherine |
Titre(s) | Aimargues (30), Madame - Saint-Gilles le Vieux - Missignac - Villa médiévale et ses abords (Ve-XIIIe s.) : rapport de fouille |
Edition | Nîmes : Inrap MED, 2018 |
Collation |
2 Tomes (13 vol.) (288 p., 399 p., 308 p., 310 p., 399 p., 385 p., 162 p., 307 p., 391 p., 400 p., 433 p., 274 p., 300 p. : couv. ill., ill. en coul. ; 30 cm + CD |
Collection |
LGV CNM : Secteur 7 |
Notes |
Tome 1 Volume 1 Données administratives, techniques et scientifiques Résultats Introduction Chapitre 1 - Préalables documentaires Chapitre 2 - Contexte paysager et sédimentaire Chapitre 3 - Les aménagements du parcellaire, vestiges des occupations successives du site Chapitre 4 - Vestiges de l'habitat à l'ouest (Ve - XIIe s.) Chapitre 5 - Le quartier de stockage (IXe - XIIe s.) Tome 1 Volume 2 Chapitre 6 - L'habitat aggloméré avant le village (phase 2 et 3, fin VIIe - début Xe) Chapitre 7 - La formation d'un petit bourg (phase 4 et 5, début Xe - XIe s.) Chapitre 8 - De la réfection du cœur villageois à nos jours (phases 6 à 8, début XIIe - fin XXe s.) Tome 1 Volume 3 Chapitre 9 - Les ensembles funéraires de Missignac à travers le temps Chapitre 10 - Introduction aux études spécialisées Chapitre 11 - Les habitants de Missignac Chapitre 12 - Pratiques funéraires Tome 1 Volume 4 Chapitre 13 - Fondre des cloches au village Chapitre 14 - Etude et restes de faune de Missignac Chapitre 15 - Mobiliers: premières approches Chapitre 16 - Etude carpologique Chapitre 17 - Exploitation du bois de feu pendant le haut Moyen Âge d'après les charbons de bois de la zone orientale Chapitre 18 - Etude géophysique Chapitre 19 - Etude micromorphologique Chapitre 20 - Premiers bilans Bibliographie Tome 2 Volume 1 à 3 Annexe 1: Inventaire des vestiges immobiliers Tome 2 Volume 4 Annexe 2: vestiges mobiliers Annexe 3: documentation relative à l'aire d'ensilage Tome 2 Volume 5 à 8 Annexe 4: Documentation relative aux sépultures Tome 2 Volume 8 Annexe 4: Documentation relative aux sépultures (suite et fin) Annexe 5: Données relatives à l'étude anthropobiologique Annexe 6: Documentation relative à l'étude des fours à cloches Annexe 7: Inventaire de la documentation relative aux études des vestiges fauniques et de l 'alimentation des habitants de Missignac Annexe 8: Inventaire des restes carpologiques des prélèvements étudiés Annexe 9: Prélèvements Tome 2 Volume 9 Annexe 10: Inventaire de la documentation |
Résumé |
La fouille préventive « Madame-Saint-Gilles le Vieux », conduite pendant près de 9 mois sur un tronçon de la LGV-contournement de Nîmes-Montpellier, a ouvert deux grandes emprises d’observation. Celles-ci sont linéaires et axées est-ouest, de part et d’autre de la route RD6313, en limite septentrionale de la commune d’Aimargues. Sur l’emprise orientale, le coeur de la villa médiévale de Missignac (villa Missignaco, 1007) a été mis au jour, c’est-à-dire son église, une grande partie de son cimetière (850 sépultures) et de son habitat aggloméré (une cinquantaine de maisons entre autres infrastructures). À l’ouest, ce sont quelques 450 nouvelles fosses à grain du quartier de stockage des récoltes céréalières qui ont été découvertes et qui s’ajoutent à celles déjà mises en évidence en 1995 et en 2001, ainsi que les vestiges d’une autre partie de l’habitat, un peu plus ancienne. Le site est rapidement apparu comme exceptionnel du fait de sa bonne qualité de conservation, en particulier celle de l’habitat qui n’a pas eu à souffrir d’un défonçage viticole du terrain. L’opération, parce qu’elle en couvre une partie importante (la moitié ou les 2/3 de l’habitat et le tiers de l’aire d’ensilage) a opportunément permis de documenter la topographie du site et son évolution ainsi que d’observer les formes de transition de l’habitat qui conduisent, entre le Ve et le XIIe s. de la villa antique au village médiéval. La fouille et les premières études ont été conduites de sorte à privilégier la connaissance topographique et chronologique du site et à documenter son économie, sa population et les cadres de vie. La découverte de réseaux de fossés du parcellaire protohistorique et antique indique que le terroir de Missignac est occupé dès l’Âge du Fer. À partir du Ier s. de n. è., il est structuré et exploité dans le cadre d’un domaine dont la villa est hors de l’emprise de fouille, vers l’ouest. Son existence est cependant restituable par la présence, dans le fossé qui la clôt, des poubelles de ses occupants, en particulier une vaisselle luxueuse des deux premiers siècles du Haut Empire. Sur les deux zones de fouille, c’est une partie de son terroir qui a été mis au jour : contre l’enclos de la villa se trouvent les petites parcelles réservées au bétail pour le pacage de proximité, la traite et la tonte, au-delà se développent une grande vigne et plus loin encore des prairies et des champs cultivés. Au Ve s., la villa antique n’est plus – ou n’est plus le seul – lieu de résidence des exploitants. Une partie d’entre eux s’installe dans son voisinage, sur l’ancienne parcelle de vigne puis au-delà. Six de ces exploitations agricoles ont été identifiées. La première remonte à la seconde moitié du Ve s. et utilise sans doute toujours les enclos à bétail du Haut Empire. Elle est occupé jusqu’au VIIe s. Les autres, d’un siècle ou deux plus récentes, s’installent progressivement plus au nord et surtout vers l’ouest, sur 150 m de long et au moins 70 m de large, peut-être le long d’un premier état d’une voie aujourd’hui connue sous le nom du chemin de Beaucaire ou chemin du Mas Pupill. De ces premières installations, comme de la plupart des suivantes, il ne reste que les aménagements les plus profonds du sous-sol, c’est-à-dire les caves des maisons qui en sont dotées, la fosse des vides sanitaires sous des planchers qui ont disparu, les sols décaissés des étables, les puits, les silos et quelques -uns des fossés. Le nombre des bâtiments était plus important que celui observé et le plan complet du site n’est pas connu. Néanmoins, on observe l’agglomération lâche des constructions qui sont groupées sur des parcelles dont l’orientation diffère selon les quartiers. Les bâtiments sont associés à des réserves : des caves surtout jusqu’au VIIe ou VIIIe s. et des silos préférentiellement ensuite. Des cours et des jardins devaient s’insérer dans le paysage bâti tandis qu’au-delà des espaces habités de nouvelles petites pièces de terre voient le jour pour le cantonnement des troupeaux ou la culture maraichère. Progressivement à partir du VIIIe ou du IXe s., on assiste au développement d’un espace funéraire et à la densification de l’habitat. Les deux phénomènes semblent débuter au nord-est, hors de l’emprise de fouille, sans doute un peu plus tôt (dés le VIIe s. ?) et le long du chemin du Mas Pupill. Sur l’emprise, ce sont les sépultures qui sont installées en premier, gagnant le sud et se superposant aux aménagements des exploitations agricoles antérieures. Leur extension vient buter au levant et au midi contre une clôture, avant d’en déborder. Les maisons et les bâtiments agricoles suivent rapidement, recouvrant au nord les premières tombes et occasionnant un glissement de l’aire funéraire. Les rues et les îlots se développent perpendiculairement au chemin du Mas Pupill et forment peut-être initialement un village-rue. D’autres bâtisses s’installent ensuite ou en même temps à l’est et au sud, au-delà du cimetière et de sa clôture. Cette dernière dessine un arc de cercle d’un rayon de 34 m qui n’est pas sans évoquer un enclos ecclésial. Au cours de cette évolution, dans le courant du IXe ou du Xe s., une église est bâtie sur le site, au centre de l’enclos. La fondation de son chevet plat et le four de fonte de sa cloche ont été retrouvés en place. Dès lors, les tombes et l’habitat se concentrent autour de l’édifice et les nouvelles constructions prennent son axe. La densification qui se poursuit jusqu’au début du XIIe s. donne au village un autre aspect : centré autour de son clocher. Le dynamisme démographique et sans doute économique est tel que l’église est refaite, peut-être alors dédiée à Saint-Gilles (vocable qui peut-être le sien dès l’origine) et dotée au milieu du XIIe s. d’une nouvelle cloche (ecclesia Sancti Egydii de Missiniaco, 1119). Les espaces de cour et de jardin s’en trouvent réduits : c’est donc à l’extérieur du village, sur l’ancien quartier d’habitation occidental dont les maisons ont progressivement disparu, que sont regroupés les silos par centaines. L’aire devient spécialisée. Les fosses à grain sont installées en groupes qui peuvent être des propriétés particulières ou qui peuvent avoir une affectation propre. Les groupes de silos sont séparés par des espaces vides de vestiges archéologiques qui correspondent à des aménagements de surface non conservés, au nombre desquels les circulations, les aires de déchargement, de séchage ou encore de dépiquage des grains. Dans le courant de la seconde moitié du XIIe s., le bâti redevient progressivement clairsemé : les habitants commencent à quitter le village qui est qualifié de vieux dès 1202 (villa Sancti Egiddi Veteris) ; il est alors sur le déclin et sera définitivement abandonné avant le milieu du XIIIe s.. Sa cloche est assez rapidement récupérée et la façade de l’église démembrée, mais l’on continue d’inhumer devant celle-ci au XIIIe s., de même peut-être que quelques silos de l’aire de stockage restent en service. Le secteur redevient agricole ; on y cultive le blé au XIVe s. Parce que l’étendue des actuelles communes d’Aimargues, Gallargues et Aigues-Vives couvrent l’ancien terroir de Saint-Gilles et se rejoignent en un point situé à quelques dizaines de mètres de l’église, on est tenté de croire que lors de l’incastellamento, c’est au profit de ces seigneuries que les droits féodaux ont été organisés. De même, c’est peut-être dans ces trois bourgs castraux que s’est redistribuée la population missignacaise. Le cadre de vie des habitants de Saint-Gilles de Missignac est documenté par les vestiges de l’habitat et le mobilier retrouvé soit en remploi dans les constructions, soit dans les silos qui ont servi de dépotoir au fur et à mesure de leur dégradation. Les maisons sont principalement bâties en terre, parfois dès la fondation. Elles ont un rez-de-chaussée sans doute surmonté d’un étage servant de fenil ou de grenier. La couverture était le plus souvent faite de végétaux : des chaumes dont l’approvisionnement est facilité par la proximité des étangs. Quelques bâtisses toutefois ont un soubassement de pierre et une toiture en tuiles. Certaines maisons n’ont qu’une pièce, plus fréquemment elles en ont 2, exceptionnellement plus de 3. Dans ce cas, une pièce a pu servir d’étable. Le mobilier domestique est abondant et très varié au Ve s. et beaucoup plus rare et plus uniforme ensuite. On en retrouve surtout les pots globulaires servant de cruche et de marmite, en céramique grise, parfois ornés de petites incisions. Il est possible que la plus grande partie de la vaisselle ait été en bois. L’outillage mis au jour est principalement agricole et dans une moindre mesure artisanal. Outre quantité de poids de tissage et deux faucilles, un grand nombre de maies et de meules à grain ont été exhumées. Quelques monnaies et objets régionaux et extra régionaux montrent que les villageois participaient directement ou indirectement à des échanges de grande distance. Leurs conditions de vie ont cependant été difficiles : l’étude des squelettes montre qu’un nombre non négligeable des habitants a – un temps peut-être – été exposé à la malnutrition ou a souffert de maladie infectieuse. Le terroir est exploité pour la culture de la vigne, très représentée dans la documentation carpologique, plusieurs espèces de céréales et quelques légumineuses. Les fruits, cultivés ou sauvages, sont consommés, et l’alimentation carnée repose, sans surprise, principalement sur la consommation de bovins, ovi-caprins et porcins, bien qu’elle compte aussi quelques volailles de bassecour et, dans une bien moindre mesure, d’animaux pêchés et chassés. Le paysage environnant semble peu boisé et largement occupé par les prairies et les champs cultivés, ces derniers en augmentation au moment où les silos se multiplient sur le site, tandis que les prairies paraissent diminuer. |
Sujet |
édifice religieux habitat rural bâtiment agricole structure agraire maison foyer fosse sépulture artisanat industrie osseuse céramique faune objet métallique outil monnaie verre moule pour métal mouture anthracologie anthropologie archéozoologie carpologie céramologie conservation du métal conservation-restauration archéomagnétisme radiocarbone taphonomie numismatique géophysique géomorphologie silo enclos parcellaire enclos à bétail cave puits nécropole église |
Lieux |
Aimargues Gard Dép |
Chronologie |
Deuxième âge du fer Antiquité romaine République romaine Empire romain Haut-Empire Bas-Empire ép médiévale Haut Moyen Age Moyen Age |
Descripteur |
moule à cloche
|
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156611 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de FB22241101_T1_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156611/doc/35265 |
Ark de FB22241101_T1_02_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156611/doc/35266 |
Ark de FB22241101_T1_03_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156611/doc/35267 |
Ark de FB22241101_T1_04_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156611/doc/35268 |
Ark de FB22241101_T2_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156611/doc/35269 |
Ark de FB22241101_T2_02_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156611/doc/35270 |
Ark de FB22241101_T2_03_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156611/doc/35271 |
Ark de FB22241101_T2_04_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156611/doc/35272 |
Ark de FB22241101_T2_05_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156611/doc/35273 |
Ark de FB22241101_T2_06_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156611/doc/35274 |
Ark de FB22241101_T2_07_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156611/doc/35275 |
Ark de FB22241101_T2_08_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156611/doc/35276 |
Ark de FB22241101_T2_09_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0156611/doc/35277 |