1 vol. (65 p.-31 p. de pl.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
La fouille de Soupir "Le Parc 2006" s'inscrit dans la poursuite des investigations archéologiques menées depuis plus de 15 ans sur cette commune, par différentes équipes et institutions. Les décapages extensifs réalisés durant plusieurs années sur la carrière de Soupir ont permis de saisir l'évolution d'un territoire que l'on perçoit, de façon discontinue, du Néolithique à nos jours. Sans apporter d'éléments fondamentalement nouveaux mais en confirmant les observations et les hypothèses émises lors des précédentes campagne, les fouilles de 2006, qui concernaient une surface de 2,5 ha, ont permis de compléter le plan des occupations et plus particulièrement du réseau de fossés. L'opportunité d'étudier ces réseaux, sur de grandes surfaces, reste peu fréquente. On peut regretter ici, spécifiquement pour la période romaine, que l'habitat dont il dépend, situé au cœur du réseau, n'ait pu être fouillé. La particularité du réseau de fossés - un des aspects de l'organisation du parcellaire et de l'évolution des paysages - de Soupir est d'être particulièrement dense sur les parcelles "Le Parc" et "Petite Forêt", et de montrer une certaine permanence de l'époque gauloise à l'époque moderne. Ce n'est qu'au cours du XVIIIe, avec la transformation de ces parcelles en parc du château, que l'on observe un changement radical dans l'organisation de l'espace. Un des éléments structurants du paysage est un axe est-ouest qui est permanent de La Tène finale à la période moderne. Son tracé se déplace légèrement, sur une dizaine de mètres de large environ. Il est probable que cette permanence ait pour origine la topographie mais surtout la nature du terrain. Cet axe de fossé marque la limite approximative entre deux substrats : au nord un substrat limoneux ou marneux qui retient l'eau ; au sud un substrat beaucoup plus sec et sableux. La collecte des eaux était probablement la fonction majeure de ce fossé. D'ailleurs, le drainage de ces parcelles était encore au XXe siècle une des préoccupations des agriculteurs.