Nappes mobilières mésolithiques, fosses de combustion antiques et traces de défrichements du Bas-Empire : Mairy, Ardennes, Les Longs Aiguillons, Grand Est : rapport de fouille
Edition
Metz : Inrap GE, 2019
Collation
1 vol. (81 p.) : ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
Le secteur fouillé est situé dans la zone de confluence Chiers-Meuse, environ 500 m à l’ouest du site des Hautes Chanvières. La parcelle concernée (10 ha) doit être exploitée en carrière de granulat, à la suite de celles situées immédiatement au sud et qui ont fait l’objet en 1998 d’une première intervention. Les sondages effectués (Marolle 1999) avaient mis en évidence deux paléochenaux remblayés à l’est et à l’ouest. Outre la présence ponctuelle de matériel archéologique, diverses traces d’origine anthropique (structures creusées, traces de déboisement) avaient été observées dans les limons de couverture. Ces indices d’occupation ont fait l’objet d’une intervention complémentaire, destinée à préciser la nature, la position stratigraphique et la datation des éléments observés. Une cinquantaine de nappes plus ou moins diffuses, généralement charbonneuses ou/et rubéfiées, ont été identifiées sur toute la surface décapée (environ 2 500 m2). Elles semblent pour la plupart renvoyer à un épisode de défrichement à la transition des IVe et Ve siècles. Une date au moins sur un fait similaire concerne cependant une phase postérieure, au cours du haut Moyen Âge. Il est difficile de dire si elle renvoie à un événement ponctuel ou à une autre phase de défrichement aux traces plus sporadiques du fait d’une conservation moins bonne des structures. Deux fosses quadrangulaires rubéfiées d’un type déjà identifié en 1998 sont attribuables aux débuts de l’Antiquité. Leur fonction précise reste indéfinie, mais leur interprétation comme structures de combustion spécialisées, foyers ou fours fortement chauffés, est peu discutable. Des nappes d’esquilles osseuses constituent par contre un acquis inédit de cette fouille. Elles se composent d’ossements fortement brûlés et concassés, issus de faune à l’exclusion d’os humain. La présence de débitage et d’industrie lithique associée à l’une d’entre elle suggère une datation ancienne au cours du Mésolithique. La question de la signification de ces restes, qui ne peuvent être réduits à un rejet « domestique » normal, reste en suspens.