Rosiers d'Egletons(19) "Les Chaux", Moustier-Ventadour(19) "Les Gouttes" : Rapport de diagnostic
Edition
Bègles : Inrap GSO, 2019
Collation
1 vol. (132 p.) : 48 fig. ill. en noir et en coul. ; 30 cm
Résumé
Un diagnostic archéologique s’est déroulé, à la fin de l’année 2018, sur une superficie de 21 hectares concernée par un projet de production à grande échelle de tomates sous serres, porté par le Groupement Foncier Agricole d’Auïtou. Situé sur les communes de Rosier d’Egletons et Moustier-Ventadour, connues pour leur riche passé historique et archéologique, l’emprise du projet comporte une partie de zones humides à végétation acidophile, considérées comme tourbières. La prescription du Service Régional du l’Archéologie a donc insisté sur l’aspect paléo-environnementaux. Les résultats purement archéologiques laissent transparaitre une importante diachronicité, allant de la fin de la Préhistoire à notre époque. Les vestiges mis au jour témoignent, pour toutes les périodes représentées, d’occupations fugaces, temporaires, ou dont les tentatives de pérennisation n’ont pas abouti. Les structures rencontrées restent peu nombreuses et isolées. Le locus de la tranché 51 présente la seule concentration de structures mises au jour. Il regroupe 69 fosses sub-circulaires qui constituent les restes d’une plantation horticole dont l’âge est difficile à estimer (Antiquité ?). Ont également été mises au jour deux Schlitzgrüben, fosses profondes interprétées généralement comme pièges de chasse au gros gibier et font l’objet d’un recensement à l’échelon national. Jusqu’à présent, une seule avait été répertoriée en Limousin. Un foyer de surface, a été découvert à proximité d’une zone actuellement humide, à végétation acidophile. Une datation C14 le place au Néolithique Final ? Ce foyer n’a fonctionné que temporairement et reste isolé. Parallèlement à ces résultats purement archéologiques, le diagnostic a pu mettre en évidence, grâce à une étude géomorphologique exhaustive, une importante érosion des sols due au drainage généralisé des eaux de surface, érosion causée depuis la fin du Moyen-Age par les pratiques agricoles locales et se poursuivant encore à l’heure actuelle. Ces pratiques ont conduit à un lessivage des sols, faisant disparaitre la plus grande partie du mobilier archéologique et créant d’importants hiatus dans la stratigraphie.