Auteur |
Dugois Frédéric |
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Co-auteur |
Loiseau Simon |
Titre(s) | Exploitation d'un territoire en bord de Seine: de l'enceinte monumentale du Néolithique moyen II à la ferme fossoyée médiévale : Pont-sur-Seine, Aube "Ferme de l'Ile" [Grand Est] : rapport de fouille |
Edition | Metz : Inrap GE, 2019 |
Collation |
9 vol. (420, 570, 646, 204, 393, 308, 568, [460], [406]) : couv. ill. en coul., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm |
Autre oeuvre en liaison |
1- Exploitation d'un territoire en bord de Seine: de l'enceinte monume - Pont-sur-Seine, Aube "Ferme de l'Ile" [Grand Est] - Dugois Frédéric - Inrap GE - 2019
2- Exploitation d'un territoire en bord de Seine: de l'enceinte monume - Pont-sur-Seine, Aube "Ferme de l'Ile" [Grand Est] - Dugois Frédéric - Inrap GE - 2019 3 - Exploitation d'un territoire en bord de Seine: de l'enceinte monum - Pont-sur-Seine, Aube "Ferme de l'Ile" [Grand Est] - Dugois Frédéric - Inrap GE - 2019 4 - Exploitation d'un territoire en bord de Seine: de l'enceinte monum - une nécropole exceptionnelle du Néolithique moyen II en "Bassée auboise" - Dugois Frédéric - Inrap GE - 2019 5 - Exploitation d'un territoire en bord de Seine: de l'enceinte monum - une nécropole exceptionnelle du Néolithique moyen II en "Bassée auboise" - Dugois Frédéric - Inrap GE - 2019 6 - Exploitation d'un territoire en bord de Seine: de l'enceinte monum - Pont-sur-Seine, Aube "Ferme de l'Ile" [Grand Est] - Dugois Frédéric - Inrap GE - 2019 7 - Exploitation d'un territoire en bord de Seine: de l'enceinte monum - Pont-sur-Seine, Aube "Ferme de l'Ile" [Grand Est] - Dugois Frédéric - Inrap GE - 2019 8 - Exploitation d'un territoire en bord de Seine: de l'enceinte monum - Pont-sur-Seine, Aube "Ferme de l'Ile" [Grand Est] - Dugois Frédéric - Inrap GE - 2019 9 - Exploitation d'un territoire en bord de Seine: de l'enceinte monum - Pont-sur-Seine, Aube "Ferme de l'Ile" [Grand Est] - Dugois Frédéric - Inrap GE - 2019 |
Résumé |
Réalisées en trois campagnes successives s’échelonnant entre 2005 et 2007, les fouilles menées sur la commune de Pont-sur-Seine à l’emplacement du lieu-dit « Ferme de l’Ile » ont porté sur une surface totale de plus de 12 hectares. Pour l’essentiel, les indices d’activités humaines se concentrent sur une butte de grève jouxté à l’ouest et à l’est par des zones humides et au sud par le cours actuel de la Seine. Ces investigations ont permis de découvrir plusieurs milliers de vestiges ayant trait à des occupations couvrant un intervalle allant du Néolithique moyen I aux années 1970. En dépit de quelques indices de fréquentations en bord de Seine dès le Néolithique moyen I, l’activité humaine se fait réellement prégnante dans le courant du Néolithique moyen II avec l’édification d’une enceinte palissadée de grande ampleur générant la tenue d’activités en son sein et à sa proximité directe (phase I). A l’orée du quatrième millénaire avant Jésus-Christ, l’occupation connaît au moins une évolution significative de ses composantes en terme de quantité et de superficie. Cette mutation est initiée par un renouvellement partiel et une réfection notable de ses infrastructures de délimitation. A l’issue d’un intervalle chronologique compris dans une durée allant d’une simple génération à une étendue pluriséculaire, l’occupation néolithique de la zone semble en grande partie s’affranchir des caractéristiques et mécaniques antérieures tout en restant conditionnée par les agencements préalables. Venant s’accaparer un espace laissé disponible par l’abandon généralisé des précédents aménagements, l’activité humaine est essentiellement perceptible à travers sa composante funéraire (Phase II). A la conclusion de plus de deux millénaires guère marqués par la présence humaine, l’activité anthropique s’avère à nouveau perceptible grâce aux creusements de plusieurs fosses détritiques disséminées sans schéma apparent dans le quart nord-est de l’emprise. A ces premiers indices relativement modestes succède une occupation conséquente durant le premier âge du Fer dont l’étendue, la variété et la densité vont aller grandissantes au fur et à mesure de ses évolutions. En termes d’implantations, le maillage continu en vigueur durant les états antérieurs fait ici place à un canevas d’installations disposées sur les franges de la butte grève dans l’optique de mettre à profit la proximité de ces espaces avec les zones humides et le cours du fleuve (Phase III). Implantée au sud-est de l’emprise de part et d’autre de la limite entre la butte de grève et la zone humide orientale, une seule petite installation indique que la désaffection du lieu n’est pas intégrale durant les premières étapes du second âge du Fer. Durant un intervalle indéterminé de La Tène finale ou lors des premières décennies succédant à la Conquête, un nouveau type d’occupation des sols s’impose. Rassemblant l’ensemble des zones construites en position dominante à l’extrémité nord de l’emprise, ce schéma favorise de façon évidente une organisation spatiale à la fois centralisée et excentrée par rapport au territoire mis en valeur. Le phénomène est en outre complété au cours des premiers siècles de notre ère par une franche démarcation entre l’espace cultivable et les zones humides l’encadrant (Phase IV). A l’issue d’une ultime période de désaffection, un nouvel établissement vient structurer le territoire dans le courant du second Moyen Âge. Caractérisée par une unique zone lotie implantée sur la partie médiane des espaces septentrionaux influant sur l’ensemble des territoires environnants, l’organisation globale de l’occupation se rapproche fortement de celle observée durant l’Antiquité. A plus petite focale, elle en diverge cependant de manière conséquente sous de nombreux aspects. En effet, l’exploitation s’articule dès lors autour d’une ferme construite à l’intérieur d’un système de délimitation fossoyé curviligne (probablement ovale) servant de point d’accrétion et de mètre étalon aux réseaux parcellaire et viaire attenants (phase V). Au cours de la seconde moitié du XVe s. ap. J.-C., l’établissement connaît une modification notable de ses infrastructures. S’inscrivant globalement dans le schéma défini lors de l’état antérieur, l’occupation comprend toujours une zone lotie ceinte par un fossé curviligne dont la présence influe durablement sur le réseau viaire. Loin de témoigner d’une simple réfection, les diverses infrastructures mises en place indiquent que certains changements importants sont venus bouleverser l’organisation et la fonction des grandes composantes de l’activité. Impulsé par un ultime remaniement survenant entre le XVIIIe s. et la première moitié du XIXe siècle., la Ferme de l’Ile et les territoires attentant vont progressivement prendre leurs formes définitives. S’accompagnant d’une indéniable perte d’importance à l’échelle locale, l’établissement est graduellement dépouillé de ses spécificités. Au terme de ce processus, l’exploitation ne dispose plus de système de démarcation propre et semble désormais plus s’adapter aux évolutions des réseaux viaires et parcellaires qu’en constituer le point d’origine (phase VI). |
Lieux |
Pont-sur-Seine |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0157085 |
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