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Auteur |
Thernot Robert |
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Co-auteur |
Montaru Diana Sivan Olivier Richarté-Manfredi Catherine |
Auteur secondaire |
Bonifay Michel Capelli Claudio Corbineau Rémi |
Titre(s) | Une nécropole des Ve-VIIe siècles de notre ère à Val Claret à Antibes : Antibes, Alpes-Maritimes, 64 avenue de Nice, Provence-Alpes-Côte d'Azur : rapport de fouilles |
Edition | Nîmes : Inrap Midi-MED, 2020 |
Collation |
1 vol. (318 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm + 1 CD Rom |
Autre oeuvre en liaison |
64 avenue de Nice à Antibes (Alpes-Maritimes) - rapport de diagnostic - Thernot Robert - Inrap MED - 2009
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Résumé |
La fouille archéologique a mis en évidence une soixantaine de sépultures au sein d’une nécropole datée de l’Antiquité tardive ou du haut Moyen Âge. Les terrains du quartier de Val Claret, étagés en terrasses orientées vers la mer, témoignent de la lente constitution des plaines littorales depuis la fin de l’ère glaciaire. Les sables et les galets ont été transportés le long du rivage par le courant. Dans ces sédiments, la présence de céramique du haut empire montre la fragilité de l’édifice sableux, altéré sans doute lors de la construction de l’aqueduc souterrain de la Font Vieille qui traverse le terrain. La nécropole est installée sur cette terrasse en pente vers l'est, dominant le rivage proche. La nécropole apparaît relativement isolée. Aucun habitat ou lieu de culte connus ne sont signalés à proximité. En revanche la fonction funéraire du secteur est attestée par la mention de plusieurs découvertes fortuites d’incinérations ou d’inhumations. En toute logique, la voie aura focalisé durant tout le haut empire des zones funéraires dont l’emprise précise reste inconnue. Les sépultures dégagées appartiennent à une nécropole dont les limites, à l’exception de la limite orientale, outrepassent celle de la parcelle fouillée. Les sépultures, datées des VIe et VIIe siècle apr. J.-C. par les amphores réutilisées dans leur aménagement, sont mises en place dans un délai relativement court. En effet, aucun recoupement de sépulture ni aucune réduction de corps n’ont été observés. Les fosses sont orientées est-ouest et sont regroupées en groupes de 3 ou 4 unités, sommairement agencées. Les rangées sont desservies par des cheminements sous lesquels ont été parfois inhumés les très jeunes enfants. La concentration des fosses est assez inégale et leurs orientations varient du nord/nord-est à l'est/sud-est. Malgré le médiocre état de conservation des ossements il a été possible de recenser 9 adultes dont 5 femmes et 4 hommes, et 18 enfants entre 0 et 15 ans. Les adultes étaient âgés de moins de 40 ans, ce qui laisse entrevoir une spécialisation des secteurs de la nécropole. Aucun signe d’épidémie n’a été relevé, écartant l’hypothèse d’une espérance de vie anormalement courte. La dentition des individus montre des signes de carences modérées durant l’enfance ainsi qu’une alimentation essentiellement basée sur les céréales. On note l’absence de caries et la pratique maîtrisée de l’arrachage de dents. Les squelettes présentent des indices d’activités physiques intenses et régulières ; la population a été soumise à des conditions de vie rudes mais non pas critiques. Les défunts sont inhumés sur le dos, la tête à l'ouest, les bras le long du corps ou les mains posées sur le bassin. La position contrainte de certains ossements et la présence de quelques épingles indiquent l’usage de linceuls. Un matelas végétal paraît avoir été étalé parfois sous le corps du défunt. Les rares éléments de parure sont plutôt modestes : des anneaux d’oreille en argent, une bague en alliage cuivreux et une petite boucle de ceinture sans décor. Un enfant portait un collier composé d’une perle d’ambre et de perles en verre. Les fosses présentent souvent vers le fond un ressaut dont la fonction pourrait être de poser le brancard sur lequel le corps a été transporté. Des galets de petit calibre sont à signaler dans la plupart des comblements, bien que le contexte sédimentaire n’en inclue aucun : s’agit-il d’un geste funéraire ?. L’aménagement des sépultures fait appel à divers matériaux parfois associés : tuiles, amphores, moellons, matériaux périssables. Les couvertures en bâtière, tegulae et imbrices sont façonnés dans une pâte qui inclut de la pouzzolane ; ces tuiles pourraient provenir du sud de l’Italie ou de Grèce. Des amphores orientales (Gaza, Chypre/Rhodes etc.) entières sont réutilisées pour l’inhumation des jeunes enfants. Les conteneurs de plus grande taille, comme les amphores africaines (Tunisie et Lybie), parfois emboîtées, constituent les matériaux d’aménagement de certaines tombes d’adultes. Seule la limite orientale de la nécropole a été atteinte, mais elle s’étend dans les autres directions au-delà de l’emprise fouillée. Les travaux agricoles modernes et contemporains ont altéré le sommet des fosses et leurs aménagements. Les squelettes sont le plus souvent épargnés mais le milieu n’a pas été favorable à la conservation des tissus osseux, ce qui a provoqué la quasi disparition des ossements des très jeunes enfants et conféré aux autres ossements un caractère friable. |
Sujet |
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Lieux |
Antibes Alpes-Maritimes |
Chronologie |
Empire romain Antiquité tardive ép médiévale Haut Moyen Age |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0158141 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de FB21089901_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0158141/doc/37739 |