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Auteur |
Mazière Florent |
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Co-auteur |
Ratsimba Antoine |
Auteur secondaire |
Bel Valérie Cammas Cécilia Chardenon Nathalie Dedet Bernard Donat Richard Figueiral Isabel Forest Vianney Garnier Nicolas Grevey Anne-Laure Gruat Philippe Ivorah Sarah Manniez Yves Molliex Claire Pellé Richard Rascalou Pierre Raux Stéphanie Sendra Benoît Vignal Vincent |
Titre(s) | Cournonterral (34), l’espace cultuel et funéraire des Joncasses du Néolithique à l’Antiquité : rapport de fouille |
Edition | Nîmes : Inrap Midi-MED, 2020 |
Collation |
2 vol. (447 p., 334 p.) : couv. ill., ill. en coul. ; 30 cm |
Notes |
Vol. 1 : De la sépulture de l’âge du Bronze à la nécropole du premier âge du Fer. Vol. 2 : Du sanctuaire rural tardo-républicain à la nécropole antique |
Résumé |
L’opération de fouille menée au lieu-dit Les Joncasses, sur la commune de Cournonterral, est située à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Montpellier, au pied des collines calcaires qui bordent le Causse d’Aumelas. L’opération de fouille couvre une surface de 7234 m2. Lors du décapage, la découverte inattendue d’un ensemble funéraire et cultuel du VIIe s. av. J.-C., présentant un bon état de conservation et de surcroît des structures inédites pour cette époque, a motivé un arrêté de découverte exceptionnelle. Au terme de l’opération, cinq phases d’occupation ont pu être identifiées. Du mobilier épars, et probablement une sépulture à inhumation constituent les seuls vestiges du Néolithique final. Une tombe à inhumation bâtie en grosses dalles et entièrement remaniée anciennement, n’a pu être datée précisément du fait de l’absence de fossile directeur mais d’après la stratigraphie du site, elle appartient à une phase antérieure au premier âge du Fer, entre le Bronze ancien et le Bronze final. Le principal attrait de cette opération concerne un ensemble funéraire et cultuel de la deuxième moitié du VIIe s. av. J.-C. qui se compose de vingt-sept structures, dont vingt-trois sépultures à crémation, primaires et secondaires. La nécropole compte vingt-deux sujets, six sont des enfants (nourrisson, infans I et II) et parmi les adultes, deux sont masculins et cinq autres féminins. Six d’entre elles sont des bûchers pourvus de dépôt secondaire, le plus souvent en ossuaire. Elles se singularisent par des empierrements rectangulaires ou ovales qui servent de base au bûcher. En moyenne, elles sont longues de 2 m, larges de 0,80 m et mesurent de 0,25 m de hauteur. Les produits de la crémation sont constitués par des cendres, des charbons de bois parfois conservés sous forme de brandons, des esquilles osseuses humaines brûlées, soixante-quinze petits objets dont des armes (épée, lances) en fer, des ustensiles de toilette (rasoir et scalptorium), des parures vestimentaires et corporelles (bracelets, anneaux, …) en fer et en alliage cuivreux, des perles en ambre, des fusaïoles, quelques quartiers de viande (ovincaprin), un coquillage et trois dépôts de graines. De plus, des fragments de vases cassés au moment de la cérémonie funéraire ont été regroupés en amas contre, ou plus rarement sur le bûcher. On dénombre cinquante-quatre vases en céramique en tournée, dont sept sont richement ornés de motifs géométriques excisés. Les formes de ces récipients (pots, coupelles et gobelets, coupes tronconiques) composent un service funéraire commun à l’ensemble des défunts. Des analyses chimiques révèlent l’existence de produits alimentaires (jus de raisin, cire d’abeille ou miel, huile végétale, …) dans et sur les vases, et également dans la terre du bûcher, ce qui suggèrent des aspersions pendant et suite à la crémation. Des vases ossuaires ont été placés dans quelques bûchers et deux hors des structures de crémation. Ces pots sont recouverts par une coupe tronconique posée à l’envers et l’un de ces dépôts est associé à un gobelet. Ces tombes sont recouvertes par un micro tumulus de terre, probablement surmonté d’une dalle placée en guise de stèle rudimentaire. La nécropole comprend huit autres bûchers dépourvus de vase ossuaire et six fosses contenant des résidus de la crémation. Aux Joncasses, les sépultures sont associées à des structures parafunéraires dont un enclos rectangulaire à angle arrondi qui occupe une superficie de 100 m2 environ ce qui confère à l’ensemble un caractère monumental. La forme particulière de cet enclos renvoie à des structures fossoyées à connotation rituelle (rechteckgraben). Ce type d’enclos est très peu attesté dans le Midi mais en revanche, il est bien attesté du nord du Bassin aquitain jusqu’en Saxe. Une stèle rudimentaire en calcaire coquillé, dont la partie sommitale est sommairement arrondie, a été retrouvée dans son comblement. A l’entrée de l’enclos, ont été déposés des tessons appartenant à un vase décoré et brûlés sur l’un des bûchers. Suite à la nécropole du premier âge du Fer (volume 1) les lieux semblent abandonnés jusqu’au Ve s. av. J.-C., période attestée par des vestiges résiduels à associer à un petit établissement rural voisin. Puis, à la charnière des IIIe et IIe s. av. J.-C., un chemin orienté nord-est/sud-ouest, peut-être préexistant, structure l’ensemble des découvertes durant l’Antiquité. Ce chemin est relié à une voie qui aboutit à Montbazin, l’antique Forum Domitii, agglomération secondaire et relais sur la Via Domitia. C’est en effet entre ce chemin, une grande fosse d’extraction et des fossés, qu’est implanté un petit espace cultuel constitué par une construction en pierre, sans doute un podium sur lequel se trouve un petit édicule interprété comme un autel, deux silos et une fosse dont le mobilier laisse suggérer des dépôts à connotation cultuel (meule, vases, outillages agricoles, monnaies, tessons retaillées, vases en métal lié au service du vin, …) auxquels s’ajoutent, deux grandes excavations sans doute liées à l’extraction de la terre, des trous de poteaux et des fossés. Nous serions en présence ici d’un petit sanctuaire rural. Toujours en bordure de ce chemin, se trouvent six sépultures à inhumation et cinq à crémation, n’accueillant que des sujets adultes, hommes et femmes, datées des Ier et IIe siècles ap. J.-C. Ces tombes sont fondées autour d’une inhumation d’équidé signalée par un tumulus de terre et de pierre, au pied duquel, ont été déposés des pans de vases, ce qui confère à cet ensemble un aspect original. Les structures plus récentes (époques moderne et contemporaine) concernent la mise en culture de ce terroir. |
Sujet |
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Lieux |
Cournonterral Hérault Dép |
Chronologie |
Néolithique Néolithique final Age du bronze Age du fer Hallstatt La Tène Antiquité romaine République romaine Empire romain Haut-Empire Bas-Empire Temps Modernes ép contemporaine |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0158774 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de F029927_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0158774/doc/38858 |
Ark de F029927_02_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0158774/doc/38859 |