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Auteur |
Lallet Carole |
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Co-auteur |
Poulle Pascal Thomas Nicolas Villenave Céline Jesset Sébastien Liard Morgane |
Auteur secondaire |
Beta Analytic Datation Radiocarbone**Laboratoire de datation radiocarbone |
Titre(s) | Loiret, Château-Renard, Eglise Saint-Etienne : rue du Vieux Château : rapport de diagnostic |
Edition | Pantin : Inrap CIF, 2020 |
Collation |
1 vol. (204 p.) : ill. en coul., 161 figures ; 30 cm |
Résumé |
Les trois interventions successives liées aux différents travaux de restaurations de l’église laissent apparaître une puissance stratigraphique importante du sous-sol et des élévations. Une première phase d’inhumation certainement antérieure au Xe siècle semble être présente à proximité ou sous le clocher étant donné le nombre important de fragments de sarcophage utilisés en remploi dans la maçonnerie du 1er état du clocher. Un des fragments prélevé comporte un décor utilisé entre la fin du VIe siècle et le VIIIe siècle. L’extension de cette 1ère phase d’inhumation reste inconnue, les sondages au sol, limités en profondeur n’ont pas permis d’atteindre les niveaux les plus anciens. Les sondages au sol ont permis de mettre en lumière la phase la plus récente d’inhumation dans une zone sépulcrale qui s’étend au moins sur les sondages 2 à 4. Le caractère très restreint de ces sondages, liés à la réalisation d’une tranchée de drainage, ne nous a pas permis de circonscrire l’étendue de cette zone et l’organisation spatiale des sépultures. Cette phase d’inhumation, qui semble être la dernière dans la stratigraphie pourrait intervenir dans le courant du XVe siècle. Cette phase pourrait perdurer jusqu’au XVIIe siècle. Le sondage 1, situé plus à l’est, n’a pas livré de sépulture et pourrait permettre de proposer une limite orientale à l’étendue de la zone sépulcrale. Le sondage 3 ne laisse aucun doute sur la présence d’un four à cloche. Les vestiges retrouvés sont bien les restes de moules de fonderie et les éléments d’un four de fusion temporaire, certainement un four à tuyères et soufflets. L’étude de ces éléments et les analyses réalisées confirment l’hypothèse de la fonte d’une cloche de plusieurs centaines de kilo. Ce type d’artefact même s’il est connu, est rarement étudié et présente un intérêt important car les fours sont rarement conservés. Les datations radiocarbones réalisés sur des charbons des éléments du four indiquent qu’il pourrait avoir été construit dans la 1ère moitié du XVe siècle. Les différents sondages muraux montrent la vie tumultueuse de cet édifice et les différentes reprises, réparations et transformations qu’elle a dû subir. Nous pouvons tenter de relier les observations faites à des faits historiques sinon avérés, tout du moins reconnus dans l’histoire locale. Il ne reste certainement pas grand-chose du prieuré d’origine administré par l’abbaye de Ferrière et détruit certainement en même temps que le château au début du XIIe siècle par Louis VI. L’église et le château semblent être reconstruits dans le courant du XIIIe siècle. Cela correspond peut-être aux éléments de la phase 1 et 2 de construction du clocher et peut-être aux phases 4 et 5 qui concernent le collatéral sud. On constate que la mise en œuvre des contreforts nord et sud du clocher utilise de nombreux fragments de sarcophage, certainement découverts sur place lors du creusement des fondations. C’est à cette période que sont construites les imposantes fortifications du château composées de 16 tours et d’un donjon. C’est aussi à cette période qu’on attribue la mise en défense de la ville. La reconstruction du mur pignon du transept sud pourrait intervenir au début du XVe siècle compte tenu des datations 14C obtenues. On y retrouve la mise en place d’un programme architectural certainement destiné à apporter de la lumière dans l’édifice avec la mise en place dans grandes fenêtres à remplage. C’est aussi à cette période que l’on fabrique une nouvelle cloche de plusieurs centaines de kilos. L’église semble de nouveau subir d’importantes destructions pendant les guerres de religions. La ville, au début du conflit est une position protestante au main d’une famille importante, les Coligny, fortement implantés dans la région du Gâtinais. En 1568, le château est pris par les catholiques et en 1618 ordre est donné de démolir et de raser la place. La reconstruction de la partie est et haute du clocher et la construction de la tour d’escalier du clocher pourraient être mis directement en relation avec ces évènements. La construction de la chapelle sud-est semble intervenir plus tardivement mais nous n’avons pas d’éléments de datation pour cette ajout qui vient boucher une baie située sur la façade sud du chœur. |
Sujet |
édifice religieux sépulture métallurgie fonderie céramique médiévale géomorphologie |
Lieux |
Loiret Dép |
Chronologie |
ép médiévale Haut Moyen Age Moyen Age Bas Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0158822 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D115417_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0158822/doc/38897 |