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Auteur |
Salvé Serge |
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Auteur secondaire |
Sellami Farid Héricotte Ludovic Guériteau Armelle |
Titre(s) | La Tour-Blanche (24) Château de La Tour-Blanche : Rapport de diagnostic |
Edition | Bègles : Inrap GSO, 2020 |
Collation |
1 vol. (90 p.) : 53 fig., ill. en noir et en coul. ; 30 cm |
Résumé |
Ce diagnostic archéologique a été réalisé sur la commune de La Tour- Blanche (24) au pied et dans la cour du château éponyme. Les tranchées 1, 4 et 5 ont permis de mettre au jour un édifice rectangulaire de type barlong affleurant sous la terre végétale. Les murs de ce bâtiment primitif mesurent 2,10 m de large et sont conservés sur une hauteur de 3,90 m (nous n’avons pu atteindre leur base compte tenu des contraintes techniques et de sécurité). L’intérieur de ce bâti est presque exclusivement remblayé d’éléments de démolition. L’édifice mesure 11 m de large sur une longueur observée de 12,70 m (90 m²). Une ouverture à ébrasement de 0,80 m de large pour une hauteur de 1 m a pu être observée sur le mur sud-est de ce bâtiment. L’analyse des charbons de bois conservés dans le mortier, ainsi que les éléments de mobilier céramique recueillis semblent situer la construction de cet ouvrage entre la toute fin du IXe siècle et le début du XIe siècle. Les proportions de cet édifice barlong primitif tendent à le rapprocher de ceux d’Auberoche et Clérans en Dordogne, édifiés dans les mêmes périodes. A l’extérieur de ce bâtiment, les sondages 2, 3 et 5 ont révélé la présence d’un niveau de remblai homogène (limon sableux jaune et cailloutis calcaire). Il n’a pu être observé au-delà de 1,90 m (impossibilité technique de sonder plus profondément) mais il nous semble raisonnable de penser qu’il soit d’une hauteur relativement proche de celle du comblement du bâtiment central. Au pied du tertre supportant le château, nous avons pu localiser le mur extérieur d’une probable contrescarpe (Tr 6). Celui-ci mesure 0,90 m de large et est orienté du sud-ouest vers le nord-est. Les remblais successifs venant à son contact ont pu être observés jusqu’à 3,50 m. Les tessons de céramiques (22) recueillis dans ces niveaux situent son comblement aux Xe- XIe siècles, confortant ainsi l’hypothèse d’un fonctionnement synchrone de la douve et du bâtiment primitif. Il semble qu’au moment de l’abandon de l’édifice primitif, volontairement ou suite à une destruction partielle, celui-ci a été arasé afin de réaliser un élargissement et une surélévation de la butte sur laquelle il était construit. Les éléments de destruction ont été majoritairement concentrés à l’intérieur du bâti pour assurer la cohésion interne de la structure tandis qu’à l’extérieur une phase de remblaiement massif venait agrandir la surface et la hauteur du tertre. Cette profonde transformation structurelle du château de La Tour-Blanche a probablement été pensée et réalisée entre les XIe et XIIIe siècles afin de permettre la mise en place de la tour maîtresse, encore visible aujourd’hui. L’instabilité de celle-ci est probablement apparue assez rapidement compte tenu de sa masse imposante et de sa localisation au sud de la plateforme, sur des niveaux de remblais et peut-être en partie sur un mur préexistant. |
Sujet |
édifice bâtiment militaire mur courtine charbon de bois douve industrie lithique silo fenêtre radiocarbone céramologie céramique médiévale céramique moderne |
Lieux |
La Tour-Blanche Dordogne Dép |
Chronologie |
Bas Moyen Age Moyen Age Haut Moyen Age ép médiévale |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0159243 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D121439_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0159243/doc/39194 |