![]() ![]() |
Auteur |
Lautier Laurence |
---|---|
Co-auteur |
Bigot Stéphanie Broes Frédéric Cabanis Manon Franc Odile Garnier Nicolas Pasty Jean-François Verdin Pascal Vernet Gérard Wittmann Alain |
Titre(s) | Orléat (Puy-de-Dôme), Place de l'Eglise : rapport de fouilles |
Edition | Bron : Inrap ARA, 2019 |
Collation |
1 vol. (400 p.) : ill.en coul., couv. ill. en coul., fig. ; 30 cm |
Notes |
Etudes spécifiques : - du mobilier métallique par S. Bigot ; - des phosphores par F. Broes ; - carpologique et anthracologique par M. Cabanis ; - micromorphologique par O. Franc ; - numismatique par J.F Pasty ; - géomorphologique et pétrographique par G. Vernet ; - céramologique par A. Wittmann. |
Résumé |
Une fouille, Place de l’Église à Orléat, réalisée en juillet 2017, a permis la découverte d’un établissement rural occupé autour du changement d’ère jusqu’au début du IIIe s. Une première phase voit l’implantation d’un premier bâtiment daté de la fin du Ier s. av. notre ère ou des deux premières décennies du siècle suivant, qui laisse place dans la première moitié du Ier s., à un deuxième bâtiment quadrangulaire de 10 m² dont l’angle est occupé par un foyer. Un bassin, ovalaire, alimenté en eau par deux structures d’adduction fossoyées et dont le surplus s’écoule dans un fossé, date peut-être de la même période. Durant la seconde moitié du Ier s., fut construite une aire de battage d’une dizaine de mètres de diamètre formée d’une chape d’argile déposée sur un épais radier de matériaux hétérogènes. Son abandon n’intervient qu’à la fin du Ier ou durant le premier quart du IIe s. La mise en place du réseau fossoyé parcellaire semble contemporaine de cette phase. Au cours du IIe s., voire pour certaines structures dans la seconde moitié de ce siècle ou durant le premier tiers du IIIe s., l’occupation de l’espace se densifie avec l’installation de plusieurs édifices dont l’orientation adopte une trame différente de celle des bâtiments du siècle précédent. L’un d’entre eux, d’une superficie de 27 m², correspond peut-être à une cour ou à une seconde aire de dépiquage qui prendrait place après l’abandon de celle implantée au sud-est de l’emprise. Enfin, au début du IIIe s., sur une courte période, intervient le comblement volontaire du bassin par un abondant mobilier céramique, des pierres et plusieurs meules en arkose intactes, puis le site fait l’objet de nouveaux remaniements marqués par l’implantation d’une clôture fossoyée complétée par une palissade protégeant une entrée en chicane. De manière générale, les bâtiments découverts sont de petite taille, à l’architecture peu soignée et peu luxueuse qui en fait des bâtiments domestiques, techniques, ou polyvalents. L’importance des récipients dédiés au stockage des denrées, souligne une vocation agricole qui ne laisse guère de doute. Une analyse des phytolithes conservés sur l’aire d’égrenage indique des concentrations notables d’orge et de blé, auxquelles se rajoutent du millet d’Italie. La faible représentativité des indicateurs de paille dans les prélèvements étudiés pourrait être un argument en faveur soit d’un dépiquage primaire des récoltes réalisé dans les champs, soit que le chaume ait été laissé sur pied durant la moisson. L’absence de traces de bords tranchés sur les cellules longues observées au microscope, indique que le tribulum ne paraît pas avoir été employé. Enfin, l’absence dans les échantillons étudiés de coprolithes et de sphérolithes issus de la décomposition de litière induite par le piétinement des boeufs, montre que le foulage des récoltes au moyen de bovidés, ne semble pas avoir été une technique usitée, même si nous ne pouvons pas exclure l’emploi d’équidés, ce qui nous laisse un probable battage à la gaule ou au bâton. Parallèlement à ces activités agricoles, des analyses chimiques et granulométriques réalisées dans le bassin ont livré des concentrations de phosphore qui valident la présence de troupeaux dont la trace des déjections se retrouvent dans la signature sédimentaire. Sur la base de ces résultats, se fonde l’hypothèse que ce bassin ait pu servir d’abreuvoir dès le début de l’occupation du site. Cet établissement rural implanté aux marges septentrionales du centre artisanal de Lezoux, dont la production est centrée sur la céréaliculture (spéculative ?) et l’élevage (?) est caractérisé par un cadre de vie et un niveau social en apparence peu élevé. La fouille ne nous a malheureusement pas permis de caractériser sa nature foncière : pars fructuaria d’un édifice domanial dont la partie résidentielle reste à trouver, ou ferme autonome axée ou pas sur une économie plus vivrière, placée dans l’aire d’influence lézovienne ? [extrait de l’auteur] |
Sujet |
habitat rural foyer bassin (structure) approvisionnement en eau fossé parcellaire bâtiment agricole cour céramique gallo-romaine céramique médiévale récipient de stockage meule objet métallique huisserie fer à cheval vie quotidienne céréale agriculture tribulum battage abreuvoir palissade géomorphologie pétrographie datation radiocarbone chimie micromorphologie botanique métallographie numismatique céramologie conservation-restauration |
Lieux |
Auvergne Puy-de-Dôme |
Chronologie |
Age du fer La Tène Antiquité romaine Empire romain Haut-Empire Bas-Empire ép médiévale Haut Moyen Age |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0159593 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de F110940_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0159593/doc/39416 |