Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) Chemin Saint-Louis : rapport de diagnostic
Edition
Pessac : Inrap GSO, 2008
Collation
1 vol. (100 p.) : 12 fig., 21 pl., ill. en noir et en coul. ; 30 cm
Résumé
Cette opération a révélé la présence de deux occupations amérindiennes et a attesté la présence du bagne de Saint-Louis sur la parcelle diagnostiquée. Le terrain est situé sur une ancienne terrasse du Maroni. Les occupations amérindiennes se présentent comme deux couches anthropisées et superposées dont l’occupation inférieure et majeure (US 4) a été constatée sur toute l’étendue de la parcelle. L’occupation supérieure (US 2) est seulement présente dans le sud-est du terrain. Le mobilier de cette occupation ne semble pas se différencier de la couche inférieure mais pourrait attester d’une occupation amérindienne plus tardive de l’époque coloniale. L’occupation inférieure est omniprésente et représente un village précolombien. La présence d’une couche archéologique intacte, de trous de poteaux, de céramique en place dans la couche archéologique et des dépôts de céramiques entières dans des fosses, confirme l’hypothèse d’un site d’habitat amérindien. Pour l’instant, le registre céramique ne se rattache pas clairement à un complexe céramique déjà connu dans cette région des Guyanes. Quelques éléments décoratifs mais uniques évoquent des liens avec les complexes céramiques du Barbakoeba et Hertenrits du Surinam. Le site de Chemin Saint-Louis a livré des éléments prometteurs pour l’archéologie amérindienne occidentale de la Guyane. Sa position géographique et sa taille témoignent d’un site d’importance du Bas Maroni. Les registres céramique et lithique pourraient livrer des données clés pour la compréhension de l’occupation amérindienne des deux rives du Maroni, et donc une forte contribution à l’archéologie des deux pays guyanaises de chaque côté. La présence du bagne de Saint-Louis, déjà indiqué sur la carte archéologique, a été attestée par la présence de mobilier datant du XIX° siècle et les fosses à blocs de roches. Ces derniers sont des fosses à fondations des maisons des concessionnaires de ce centre pénitencier.