Villiers-le-Bel (Val-d'Oise), 70 rue Gambetta : rapport de fouille
Edition
Pantin : Inrap CIF, 2020
Collation
1 vol. (194 p.) : 139 fig., ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
La fouille du 70 rue Gambetta, bien que restreinte en surface (600 m2) a permis de compléter la compréhension de la partie aval de Villiers-le-Bel de la période carolingienne jusqu’à la période moderne, les résultats étant valorisés par la présence des fouilles environnantes. Concernant le haut Moyen Âge, les quelques vestiges découverts ont permis de compléter l’occupation adjacente de la « Confiserie » et de dessiner une limite occidentale de l’occupation. Par ailleurs la découverte de plâtre sur clayonnage dans un silo met en évidence l’utilisation de cette technique dans l’architecture vernaculaire dès le IXe-Xe siècle. Pour les périodes médiévale et moderne la découverte des caves constitue le point essentiel. Les deux caves médiévales étudiées s’inscrivent bien par leur forme et leurs dimensions dans le cadre d’autres découvertes locales et régionales effectuées en contexte rural ou castral. Le point commun des caves de Villiers-le-Bel tient dans l’utilisation systématique du plâtre et de maçonneries effectuées a minima, y compris dans des formes élaborées. La fonction d’une cave de ce type est de conserver des aliments et denrées au frais. Deux domaines d’activités, tous deux bien présents à Villiers-le-Bel, semblent liés à ces caves : les produits laitiers et tout particulièrement le stockage et l’affinage du fromage, mais aussi, bien entendu la viti-viniculture, omniprésente sur le territoire de la commune au Moyen Âge. La culture de la vigne est largement attestée à Villiers-le-Bel au Moyen Âge grâce à la présence de coteaux bien exposés et protégés des vents du nord sur les pentes méridionales de la butte d’Ecouen. La présence systématique de caves à cellules latérales, construites en plâtre, associées à chaque maison au plus tard à la fin du XIIIe et au XIVe siècle, ainsi que le prouve les vestiges des parcelles fouillées sur la commune, montre bien qu’il s’agit d’un élément indispensable de l’économie rurale. Outre les caves, l’intérêt principal pour la période moderne a été la possibilité d’étudier des lots homogènes de céramique issus des fontis qui ont servis de fosses dépotoirs. L’essentiel de ce mobilier relève du XVIIe siècle. Ce corpus constitue un ensemble homogène et peu fragmenté, il offre l’opportunité de cerner le vaisselier en usage à Villiers-le-Bel vers le milieu de ce siècle.