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Auteur |
Jamois Marie-Hélène |
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Auteur secondaire |
Barthélémy-Sylvand Céline Léon Gaël Vipard Laurent Corde Dominique |
Titre(s) | ZA de Pommenauque, Carentan-les-Marais, (Manche) : rapport de diagnostic |
Edition | Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2020 |
Collation |
1 vol. (191 p.) : 96 fig. ; 30 cm |
Résumé |
La Communauté de Communes de la Baie du Cotentin, représentée par son président, M. Jean-Pierre Lhonneur, a pour projet d’étendre la Zone Artisanale de pommenauque, située à l’ouest de la ville de Carentan-les-Marais, dans la Manche (50). Le terrain concerné, qui couvre une superficie de 65 562 m2, a fait l’objet d’une prescription de diagnostic archéologique, émise par le SRA Basse-Normandie, suite à une demande anticipée de l’aménageur, en raison de la présence connue, à proximité de l’emprise du projet, de vestiges archéologiques médiévaux, gallo-romains et de l’Âge du Bronze. Située au coeur des marais du Cotentin, Carentan occupe une position particulière, à seulement 15 km au sud-ouest de la Baie des Veys, formée par les estuaires de la Douve, de la Taute et de la Vire. Cette région naturelle inhospitalière a pourtant été occupée depuis la Préhistoire, surtout en tant que lieu de passage. L’opération archéologique s’est déroulée en avril 2019, sur une période de dix jours ouvrés et a mobilisé une équipe permanente de deux archéologues de l’Inrap et d’un chauffeur d’engin de l’entreprise Beaussire (Catz, 50), assistée par un topographe pour le géo-référencement des résultats. Les vestiges anciens sont répartis sur les deux tiers ouest de l’emprise. Le tiers est du terrain, ayant servi de carrière de sables et graviers à une période récente, est entièrement occupé par une vaste excavation de plusieurs mètres de profondeur, comblée par des remblais contemporains. Les structures découvertes, mis à part trois niveaux de circulation, dont un tronçon de voie antique, sont toutes creusées, aucun bâti n’a été mis au jour ici ; Elles se répartissent en cinq types : Les 46 fossés repérés sont pour la plupart lié à l’aménagement de drainage parcellaire des marais. Deux enceintes quadrangulaires ont néanmoins pu être identifiées. Un total de 53 fosses, de tailles et de formes variables, a été mis au jour. Leur comblement est identique dans chacune d’elles, constitué d’une seule couche de sédiment minéralisé, plus ou moins hydromorphe suivant leur environnement. Elles n’ont livré qu’un rare mobilier, indiquant une chronologie hétérogène et peu précise. Ces structures pourraient être le résultat d’extraction de matériaux naturels locaux , ou avoir servi à des activités artisanales Isolées ou en groupe, ces structures ne définissent aucun plan raisonné. 13 fosses allongées ou extrémités de fossés, ont été repérées. Certaines d’entre elles pourraient être des restes de petites enceintes funéraires, aucun élément ne permet néanmoins de l’affirmer ici. Enfin, 14 trous de poteaux et 4 fosses à combustion ont été trouvés. Ces structures, dont la fonction domestique est évidente, sont en nombre trop restreint et ont une répartition trop isolée pour permettre de dessiner un plan de construction. Ils ont pu servir à l’édification d’aménagements secondaires. Quatre petites fosses présentent des restes de combustion domestiques, une seule d’entre elle constitue un foyer en place, les autres ont manifestement servies de vidanges de foyers. La Préhistoire est uniquement représentée par neufs pièces lithiques peu caractéristiques, toutes prélevées en position secondaire. Les indices protohistoriques restent fugaces. Dans un des fossés se trouvait piégé un lot de 119 tessons appartenant à un pot de forme sinueuse campaniforme. La fouille manuelle de deux tronçons d’un petit fossé sinueux, correspondant à une longueur totale de 1,5 m a permis de récolter 89 tessons provenant d’une jatte carénée, de quatre pots différents de formes fermées et d’un pot à lèvre étirée, tous datés du premier âge du fer, entre le VIIe et le Ve s. av. J.C. Dans les deux cas, les formes céramiques correspondent à des vases à utilisation domestique, culinaire. Les seuls vestiges du second âge du fer consistent en neufs fragments de torchis et un tesson de panse d’un vase domestique, découverts dans deux fosses différentes. Une première occupation antique se développerait autour de la voie, orientée nord-est / sud-ouest, mise en évidence dans la tranchée 12, qui se trouve sur le même itinéraire que celle mise en évidence en 2013 par Laurent Paez-Rezende (Inrap), sur le diagnostic du site de « La Guinguette – RD 223. La majorité de la céramique collectée est antique, Les fossés des deux enclos, ainsi que plusieurs autres structures (tranchée 20 et tranchée 21), ont livré de la céramique des Ier-IIe s. ap. J.C. Des formes plus tardives des IIIe-Ve s. ap. J.C., ont été découvertes en moindre quantité, le plus souvent hors contexte, mais aussi dans trois structures ou dans des fosses (trou de poteau F 13.01, fossé F 13.06 et fosse F 7.03). Mises à part les deux enceintes correspondant à un essai de colonisation pérenne du site (signalons la présence de quatre fragments de verre à vitre gallo-romain, attestant d’une occupation permanente, voire luxueuse), que l’on pourrait dater, selon l’étude céramique aux alentours des IIe et IIIe s. ap. J. C., associé, par nécessité, à un début de mise en place de fossés visant à assécher la zone marécageuse, les vestiges d’occupations postérieures semblent plus correspondre à une continuité de l’aménagement des structures fossoyées drainantes, sans installation durable sur place. On assiste néanmoins à une perduration dans l’occupation du site, sans hiatus chronologique, depuis le début de l’Antiquité, jusqu’à l’époque Moderne. En témoignent les formes céramiques, découvertes le plus souvent hors structures, datés des Ve s. ap. J. C., Haut-Moyen-Âge, médiéval classique, ainsi que la panse de pot dont la chronologie s’inscrit entre les XVe et XVIIIe s., découverte dans le comblement du fossé F 16.13. L’étude rapide des objets métalliques vient étayer ces informations chronologiques et fonctionnelles. |
Sujet |
verre torchis tuile industrie lithique objet métallique voirie habitat rural carrière structure agraire |
Lieux |
Carentan Manche Dép |
Chronologie |
ép contemporaine Haut Moyen Age Moyen Age Bas Moyen Age Haut-Empire Bas-Empire Hallstatt La Tène Néolithique Paléolithique |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0160627 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D127572_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0160627/doc/40412 |