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Auteur |
Chevet Pierre |
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Auteur secondaire |
Mortreau Maxime |
Titre(s) | Vernantes (Maine-et-Loire), Rue Flandres Dunkerque 1940, futur lotissement de La Dustrie : Traces d'occupations antiques à haut Moyen Âge, associées à un domaine résidentiel et/ou agricole : rapport de fouilles |
Edition | Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2020 |
Collation |
1 vol. (101 p.) : couv. ill., ill. en coul., plans ; 30 cm |
Résumé |
La fouille du site de La Dustrie 1, à Vernantes, diagnostiqué par l’Inrap (Brodeur et al. 2018), s’est déroulée dans des conditions techniques et météorologiques satisfaisantes. Elle n’a toutefois pas révélé de vestiges abondants, confirmant ce qui était observé à l’issue d’un second diagnostic, contigu, qui avait livré des restes bien plus conséquents (La Dustrie 2, Guérin 2019). La Dustrie 1 apparaît donc bien, sinon comme l’extrémité, au moins la continuité périphérique sud de La Dustrie 2, interprété comme un grand domaine, probablement une villa antique, avec réoccupation durant le 1er Moyen Âge. C’est d’ailleurs avec cette problématique qu’à été réalisée la présente intervention, en complément d’une seconde à venir, plus ample et dont l’arrêté de prescription a déjà été pris par le SRA (Arrêté N°2019-268, en date du 16 avril 2019). Afin de s’assurer une meilleure compréhension de l’ensemble archéologique présent, il aurait en effet été dommage de ne fouiller que le plus gros du site, en l’espèce La Dustrie 2. Une des principales difficultés rencontrée est la datation absolue des vestiges exhumés. Le mobilier reste en effet fort rare, et apparaît souvent comme remanié, ce qui ne fournit que des TPQ souvent imprécis. Le site étant en outre, on ne dispose pratiquement pas de stratigraphie, ce qui nuit à l’établissement d’une chronologie relative, toutes les structures rencontrées apparaissant dans le même contexte. Si, malgré quelques restes céramiques assurément remaniée, écarter une occupation du Néolitique sur le site même, qu’en est-il d’une occupation dès +15/+70 ? Trois tessons ont été récoltés, mais en contexte imprécis et eux peuvent être allochtones, remaniés par colluvionnement. La céramique plus tardive, datée du milieu du IIe siècle au début du Bas-Empire, est en revanche bien plus abondante, mais provient pour l’essentiel de contextes remaniés par colluvionnements. On peut malgré tout penser que le site est occuper à cette période. Après un hiatus total d’environ 2 siècles, on voit réapparaître, on voit réapparaître un corpus céramique totalement différent, daté des VI-VIIe siècles. L’absence total de mobilier intermédiaire sous-tend évidemment l’idée d’une désertion puis d’une réoccupation, cette fois-ci totalement assurée puis que plusieurs des tessons de cette période sont associés à des calages de trous de poteau, dont la disposition ne permet malheureusement pas de définir un quelconque plan de bâtiment. Sans aucune certitude, on est tenté de leur rattacher chronologiquement le long mur de clôture M1024, interprété comme le mur de clôture du domaine cité supra. Mais l’argumentaire reste fort ténu et relève non pas d’éléments directs, mais d’extrapolations. Rien ne permet donc d’écarter formellement qu’il s’agisse d’une construction plus ancienne, remontant à l’Antiquité. La fouille à venir du site de La Dustrie 2 devrait permettre de lever cette incertitude, comme sans doute bien d’autres, concernant notamment la chronologie et l’organisation de l’ensemble archéologique présent. Un élément plus assuré en revanche est l’évolution parcellaire du secteur, qui se décompose en trois phases. La dernière, actuelle, reprend les orientations de la première, qu’on pourrait rattacher à l’Antiquité. Entre ces deux trames s’interpose une organisation différente, notamment caractérisée par le mur de clôture M1024, et quelques fosses parallèles dont un à livré, dans son comblement, une forme céramique du 1er Moyen Âge. Un probable angle de bâtiment sur poteaux plantés ou d’enclos est assurément associé à cette trame, mais aucun élément de chronologie relative ne permet d’en préciser la chronologie absolue, les comblements des trous de poteaux s’étant révélés stériles. Au-delà, la résurgence «récente» d’une trame parcellaire ancienne, entre lesquelles s’intercale une organisation différente qui daterait des VIe à VIIIe siècles, laisse entendre la conservation de la première trame dans le paysage général du secteur. Oblitérée par la seconde trame, elle ressurgirait une fois celle-ci disparue. Il ne s’agit bien sûr là, à ce stade, que d’une hypothèse, mais elle reste une piste de recherche que devrait sans doute résoudre, là encore, la fouille du site de La Dustrie 2. |
Sujet |
habitat rural villa enclos quadrangulaire mur parcellaire fossé parcellaire trou de poteau fosse cailloutis céramologie géologie terre cuite architecturale céramique néolithique céramique gallo-romaine céramique mérovingienne |
Lieux |
Vernantes Maine-et-Loire |
Chronologie |
Empire romain Haut-Empire Bas-Empire ép médiévale Haut Moyen Age ép contemporaine |
Descripteur |
bâtiment sur poteaux
amas pierreux mur de clôture |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0160978 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de F130796_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0160978/doc/40853 |