Le Mans (Sarthe), 34 rue de Chanzy, Parc Victor Hugo, DI 30 : rapport de diagnostic
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2021
Collation
1 vol. (98 p.) : couv. ill., ill. en coul., plans ; 30 cm
Résumé
La prescription par le Service régional de l’archéologie des Pays de la Loire d’un diagnostic archéologique 34 rue Chanzy sur la commune du Mans fait suite au projet d’aménagement d’un parc paysager incluant la réhabilitation de blockhaus de la Seconde Guerre mondiale sur une superficie de 5608 m² (parcelle DI30). Toutes les tranchées de diagnostic ont donné lieu à découvertes. Les vestiges correspondent majoritairement aux fondations et aux tranchées de réseaux d’un bâtiment administratif construit à la fin des années 1950 sur la moitié orientale de la parcelle. Le mobilier archéologique découvert dans les niveaux de recouvrement de la moitié ouest du projet témoigne en revanche de la période moderne. La base de la séquence stratigraphique a livré du mobilier antique daté du Ier s. de notre ère tandis que le Moyen Âge est ici uniquement représenté par un fragment de jatte profonde attribuable au haut Moyen Âge. Les seules structures archéologiques mises en évidence pourraient correspondre à des dépotoirs de la période moderne dans lesquels ont été extraits de la faune et de la céramique des XVIIe et XVIIIe siècles. Cette parcelle inclue dans le domaine abbatial de la Couture depuis le Moyen Âge semble subir de profonds réaménagements à la période moderne (mise en terrasse ?) et au XIXe siècle par le creusement de réseaux s’assainissement. La prise en compte du patrimoine militaire de la Seconde Guerre mondiale dans le cadre d’un diagnostic archéologique est par ailleurs une première pour la ville du Mans. Cet ensemble d’une superficie de 445 m² est composé d’un blockhaus type R608 et d’un abri SK (Sonderkonstruktion). Il fait partie d’une série de cinq ouvrages construits aux abords de la rue Chanzy, siège du haut commandement de la 7e Armée allemande. Cette intervention s’est attachée à faire une étude architecturale des vestiges, à préciser leur position topographique et replacer ces ouvrages dans le système de défense de la ville du Mans. L’intérêt de cette opération a aussi été d’étudier des positions dites de l’intérieur, rarement prises en compte dans les inventaires. Le Mur de l’Atlantique ne saurait en effet se limiter aux seuls sites littoraux. Les villes de Nantes, Angers et Le Mans offrant à ce titre un réel potentiel d’étude.