Trois-Rivières (971), parc archéologique des Roches Gravées, "parking" : rapport de fouilles
Edition
Bègles : Inrap GSO, 2021
Collation
1 vol. (286 p.) : 87 fig., 13 tab., Ill. en noir et coul. ; 30 cm
Résumé
La fouille archéologique a été menée en amont de la seconde phase de réaménagement, par le Conseil départemental de la Guadeloupe, des accès au parc archéologique des Roches Gravées, situé à Trois-Rivières. Celui-ci présente la plus grande concentration, conservée in situ, de gravures précolombiennes gravées sur blocs connue à ce jour pour les Petites Antilles. Comme dans le cas de la majorité des sites d’art rupestre, son contexte archéologique et chronologique reste incertain. La fouille, menée sur 536 m², fait suite à une première tranche réalisée en 2016 sur 410 m². Les vestiges sont apparus dans un état dégradé dû à l’érosion naturelle, à la succession des occupations et, plus récemment, à l’aménagement des lieux. Les données permettent de retracer, bien que de manière lacunaire, la longue histoire de ce secteur situé à la périphérie de la concentration des roches gravées précolombiennes. Les indices indirects de présence au Mésoindien, identifiés lors de la fouille de 2016, n’ont pas été retrouvés mais l’occupation du Néoindien a été précisée et calée entre les VIe et XIe siècles après J.-C. Le caractère altéré et diffus des vestiges ne permet pas de mieux caractériser cette-es occupation(s) qui pourrai(ent) correspondre à la périphérie d’un secteur d’habitat, peut-être plus développé sur le plateau au nord. Aucune relation directe avec les roches gravées n’a pu être établie. Se sont ensuite succédées, sur ce secteur, plusieurs installations historiques. Quelques indices datés de la fin du XVIIe (et du début du XVIIIe siècle) suggèrent une fréquentation au sud des zones fouillées, difficile à caractériser. La phase d’occupation plus récente est bien calée dans le second quart du XIXe siècle. Elle se caractérise par la présence d’au moins un bâtiment quadrangulaire, d’une large fosse et d’un fossé dont l’organisation et les mobiliers suggèrent une fonction plutôt domestique, voire artisanale ou commerciale dans un secteur certainement en cours d’urbanisation. Une tentative de synthèse des données des interventions sur ce secteur, menées depuis 2006, est proposée.