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Auteur |
Tarrou Liliane |
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Co-auteur |
Grimaud Julie |
Auteur secondaire |
Commandré Isabelle Ott Mathieu Farge Antoine Moumen Amélie Robin Frédérique |
Titre(s) | Uzès (30), Saint-Ferréol AX 376 et 377 : rapport de diagnostic |
Edition | Nîmes : Inrap Midi-MED, 2021 |
Collation |
1 vol. (100 p.) : couv. ill., ill. en coul. ; 30 cm |
Autre oeuvre en liaison |
[Archives] Uzès (30), Saint-Ferréol AX 376 et 377 - rapport de diagnostic - Tarrou Liliane - Inrap Midi-MED - 2021
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Résumé |
Le terrain concerné par l’opération archéologique (1424 m² environ) se situe à une altitude variant de 127 m NGF à l’ouest et 125 m NGF à l’est. Huit tranchées ont été ouvertes, couvrant une superficie de 165 m², soit près de 13 % de la surface disponible. Un cimetière rupestre occupe la quasi-totalité de la parcelle, soit environ 1156 m². Il s’étend, au regard des découvertes anciennes et récentes dans le secteur, à l’ouest et au nord. L’existence d’une carrière immédiatement au sud exclue ici la préservation de tout vestige archéologique. L’état actuel de nos connaissances ne permet toutefois pas de conclure sur son extension à l’est, vers la rue Saint-Ferréol. Le terrain naturel a été atteint dans toutes les tranchées, à l’exception de la tranchée TR06. Il s’agit d’un calcaire coquillier de type molasse du Burdigalien. Il présente un fort pendage d’environ 10 % d’ouest en est, et son altitude varie de 126,70 m NGF à 124,20 m NGF. Il pourrait résulter de l’extraction ancienne de blocs, mais seule la poursuite des investigations permettrait de le confirmer. Les vestiges médiévaux, essentiellement représentés par des sépultures, pourraient ainsi appartenir au cimetière de l’église Saint-Ferréol. On dénombre, dans les tranchées, 55 tombes rupestres. Il est difficile de conclure sur l’effectif total de l’ensemble, mais les tombes se comptent à coup sûr par centaines dans l’emprise. Elles sont organisées en rangées et se répartissent de manière dense. Seule l’angle sud/est semble exempt de sépultures. L’ensemble des structures funéraires est orienté ouest/est, à l’exception des sept tombes mises au jour dans la tranchée TR04 où elles suivent un axe nord-ouest/sud-est. Ce léger changement d’axe est sans doute induit par la rupture du rocher située directement au nord-est. Très peu de recoupements ont été observés et un seul cas de super position a été mis en évidence. Compte tenu de la densité, cela implique une mémoire pérenne des tombes et donc des dispositifs signalant leur présence. Un possible cheminement semi-rupestre a été mis au jour dans la partie méridionale de la tranchée TR08, sans que nous puissions attester sa contemporanéité avec le cimetière. Sur les 55 tombes, au moins 10 sont de plan anthropomorphe et 13 sont scellées par des couvertures constituées de dalles de calcaire. Trois cas de dépôts de céramique ont été observés. Les structures funéraires sont systématiquement installées dans le rocher et suivent l’important pendage qu’il présente depuis l’ouest vers l’est et celui moins fort du nord vers le sud. La question du niveau d’apparition des tombes reste, à l’issue du diagnostic, ouverte. Le sol médiéval du cimetière est-il conservé ? La faible couverture végétale dans les tranchées TR01, TR03, TR04 et TR05 plaident ici en faveur de sa mauvaise conservation. Mais ailleurs de possibles tertres ont été observés (TR07 et TR08). Si tel est bien le cas, cela implique que le sol médiéval était situé peu ou prou au même niveau que les couvertures des tombes. Celles-ci seraient ainsi marquées dans le paysage du cimetière par autant de petits monticules couvrant les dalles et constitués des sédiments extraits lors du creusement des sépultures dans le rocher. En outre, l’un des vases a été mis au jour, en position primaire, non pas sur la couverture mais posé au sol entre deux sépultures (SP1012 et SP1013, TR07). C’est un argument fort en faveur de la conservation du niveau de circulation au moins à cet endroit du cimetière. Le croisement des données céramologiques avec la typo-chronologie des tombes permet d’avancer l’hypothèse d’une datation comprise entre 900 et 1100 pour cet ensemble funéraire. Enfin, aucun élément permettant d’identifier les restes d’une église n’a été observé dans les tranchées de diagnostic. Cependant, au vu de la densité des sépultures dans les fenêtres ouvertes, il est envisageable de proposer une certaine proximité. Seule une étude élargie sur l’ensemble du quartier de Saint-Ferréol pourrait permettre de localiser cet édifice. Le point haut du secteur semble se situer à une vingtaine de mètres à l’ouest. Le site est complété par la mise au jour de trois ou quatre silos, également creusés dans la roche. Ils sont sans doute aussi à rattacher à la période médiévale, mais les éléments de chronologie relative font défaut entre les tombes et les structures de stockage. Les vestiges modernes, identifiés par des remblais, recouvrent, dans la moitié orientale de l’emprise, les vestiges plus anciens. Ils témoignent peut-être d’une volonté d’aplanir le secteur en vue de sa mise en culture. Un mur conservé en élévation semble s’installer sur ces remblais dans la tranchée TR07. Enfin, le sommet de la stratigraphie est occupé par un puits (de datation incertaine) et les aménagements paysagers du jardin actuel. |
Sujet |
fosse sépulture silo remblai mur céramique faune ossements humains verre |
Lieux |
Uzès Gard Dép |
Chronologie |
ép médiévale Temps Modernes |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0162157 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D134828_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0162157/doc/41853 |