969 chemin du Loubet : rapport de diagnostic : Villeneuve-Loubet, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'azur
Edition
Nîmes : Inrap Midi-MED, 2021
Collation
1 vol. (58 p.) : couv. ill., ill. encoul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
Le diagnostic archéologique a révélé, au plus près de la paroi rocheuse, une succession d’épaisses colluvions issues du sommet de l’éperon où est installé le site archéologique de Saint-Andrieu. Au plus profond des sondages, ces colluvions ont délivré des micro-tessons micacés, roulés, non identifiables, et des micro-tessons antiques (plutôt Ier et IIe siècle). Les derniers apports de colluvions comportent une dominante de mobilier moderne. L’indice archéologique le plus probant est une fosse creusée dans le substratum, de forme oblongue et recouverte par les mêmes colluvions enregistrées plus haut sur le site. Cette fosse correspond à une sépulture, structure secondaire de crémation de type dépôt de résidus. Orienté selon un axe nord-sud, le creusement est comblé en partie inférieure par une couche noire limoneuse extrêmement charbonneuse. Ce niveau correspond au résidu de crémation. Les fragments osseux humains brûlés correspondent à un transfert du squelette très partiel, voire peut-être symbolique. Les morceaux de bois calcinés, notamment deux échantillons de chêne vert sont incomplètement consumés. Un ensemble de quatre céramiques entières ainsi que des fragments de verre était déposé sur ce niveau. Ces objets sont datés entre le Ier siècle et le IIe siècle après J.-C. Dans la partie méridionale, deux imbreces plantées jointivement, à la verticale, forment une sorte de conduit de libation dans lequel un nombre important d’escargots de type non fouisseurs a été récolté. Cette observation tend à suggérer que cet espace n’était initialement pas comblé et était vraisemblablement visible en surface. Ce dépôt post-crématoire peut être raisonnablement interpréter comme un dépôt funéraire annexe à caractère cultuel. La présence des imbreces formant conduit de libation va dans le sens d’un rituel funéraire. Le contexte est rural et aucun passage de voie romaine n’a été signalé à proximité. Il est donc, à l’heure actuelle, impossible de rattacher cette structure à un quelconque ensemble.