25-27 rue de Penhoët, Rennes, (Ille-et-Vilaine) : rapport de diagnostic
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2021
Collation
1 vol. (122 p.) : 112 fig., couv. ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
L’opération de diagnostic archéologique situé au 25-27 rue de Penhoët à Rennes a été motivée par un projet de réhabilitation d’un ensemble immobilier à pan de bois sur un rez-de-chaussée en pierre, daté par dendrochronologie des années 1577-1578. La prescription archéologique demandait principalement une étude documentaire pouvant renseigner sur la fonction du bâtiment principal. Il s’agit d’un édifice rectangulaire de 16 m de large donnant sur la rue de Penhoët sur une profondeur de 8 m, le tout sur trois niveaux dont un niveau de comble. L’étude documentaire a mis en évidence que ce bâtiment qui apparait dans les textes en 1578 appartient à un ensemble immobilier plus vaste, allant jusqu’à la rue Saint-Michel. Le bâtiment étudié correspond à une auberge édifiée en fond de parcelle. L’entrée se situait rue Saint-Michel près de la maison du propriétaire (partie qui se trouve en dehors de la zone de prescription). L’ensemble est divisé au XIXe siècle. L’étude archéologique a démontré que le rez-de-chaussée était occupé par des écuries ou remises, dont un sol de galets encore en place a été découvert lors d’un sondage au sol. Le premier niveau, pourvu d’une grande cheminée, semble avoir abrité la salle des repas. Aucun cloisonnement ancien n’a été observé, mais il est possible que ce niveau ait également accueilli des chambres. Le niveau de combles dépourvu de cloisonnement, pourrait avoir joué ce rôle également. En activité jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, l’auberge a subi certaines transformations comme l’ajout d’une aile en retour ayant pu abriter également des chambres Au début du XVIIIe siècle, le rez-de-chaussée a été divisé pour recevoir des boutiques, puis des appentis ont été construits contre la façade ouest du bâtiment lors de la division de la parcelle du nord au sud, masquant ainsi quasi intégralement l’ancienne façade principale. Les éléments concernant les équipements et les commodités d’usage n’ont pu être abordés lors de ce diagnostic, ce qui manque à la compréhension de l’organisation d’un tel établissement à l’époque moderne.