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Auteur |
Painchault Aude |
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Auteur secondaire |
Cardon Thibault Cotté Olivier Labrecque Guillaume Besnard Michel Duriez Marie Lecampion Fabrice |
Titre(s) | Ecuries du château, Le Bourg, Creully-sur-Seulles, (Calvados) : rapport de diagnostic |
Edition | Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2021 |
Collation |
1 vol. (207 p.) : 85 fig., 20 tabl., couv. ill. en coul. ; 30 cm |
Résumé |
Le diagnostic des écuries du château fait suite à l’arrêté de prescription établi par le Service Régional Archéologique de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Caen, en amont du projet de réhabilitation des écuries du château de Creully-sur-Seulles (Calvados). Le château de Creully se trouve en rebord d’un promontoire naturel surplombant la vallée de la Seulles. Il est constitué d’une enceinte maçonnée, isolée du bourg et des alentours par des fossés creusés dans la roche. L’enceinte est entourée par un mur de courtine de 4 à 5 m de haut qu’il est possible de franchir en quatre points : trois portes et une poterne. Une section de ce mur n’est plus conservée. Le reste a subi de multiples reconstructions depuis son édification aux XIe-XIIe siècles. Un logis seigneurial occupe le nord de l’enceinte et est isolé de la cour par un fossé qui lui est propre. Celui-ci est en partie comblé ; ce qu’il en reste est aujourd’hui aménagé en jardin. À l’instar du mur de courtine, le logis actuel est le résultat de l’accumulation de multiples constructions. Les écuries quant à elles, occupent le sud-est de l’enceinte. Elles forment un bâtiment rectangulaire avec deux cours limitées par un muret au nord et par la courtine au sud. Des constructions annexes complètent l’aménagement de ce secteur. Neuf tranchées ont été réalisées de part et d’autre du bâtiment de ces écuries afin d’évaluer le potentiel des vestiges archéologiques conservés dans le sous-sol ; les observations sédimentaires sont complétées par une étude préliminaire du bâti inscrit dans l’emprise diagnostiquée. Les vestiges mis au jour au cours du diagnostic s’étalent sur une période d’occupation de 8 siècles et ont permis de caractériser les espaces en fonction de leur usage. Les éléments les plus anciens se trouvent à l’ouest des écuries (Tr. 3 et 8). Ils sont composés de couches d’occupation riches en mobilier des XIe -XIIe siècles et d’un mur en moellons calcaires liés avec de l’argile orangée, dont l’assise a nécessité le creusement de la roche naturelle. Les observations du bâti et celles réalisées en pied de mur autour des écuries (Tr. 5) ont montré que celles-ci avaient été installées, en partie sur l’ancienne tour-porte du château et en partie sur un bâtiment plus ancien, peut-être contemporain de cette tour-porte. Des sections du mur de courtine primitif, que l’on distingue des diverses reconstructions par l’emploi d’une argile orangée comme liant, complètent cette longue première période. La partie ouest de l’enceinte est remblayée, dès le XIVe siècle, sur 1,50 m de haut pour niveler le terrain. Au nord de l’emprise du diagnostic, une série de fosses et un fossé pourraient appartenir à cette période mais aucun mobilier datant n’en a été dégagé. À partir des XVe -XVIe siècles, on note une intensification de l’occupation dans le nord nord-est de l’emprise évaluée (Tr. 4, 1 et 2). L’activité se distingue en trois espaces spécifiques : une zone d’habitation, une zone de boucherie et enfin une zone d’épandage de déchets et de drainage. La zone d’habitation (Tr.1) est matérialisée par le croisement à la perpendiculaire de deux murs en plaquettes calcaires liées avec une argile orangée, et par un sol intérieur dallé, sur lequel se trouvait des grès du Bessin et de la céramique commune datées du XVIe siècle. Au sud-est de ce bâtiment (Tr. 2), une série de fosses, disposées autour de ce que l’on suppose être un puisard, étaient comblées de déchets de découpe d’animaux, principalement issus de la triade porcs, bœufs, caprins. L’étude archéozoologique a montré qu’il s’agissait des premières découpes faites en boucherie. La présence d’un puisard permettait, en outre, de rincer plus facilement les espaces de travail. Durant la même période, l’espace situé au nord-ouest de ces installations (Tr.4) était dévolu au stockage et à l’épandage des déchets de cuisine. La majeure partie de la faune et de la céramique recueillie lors de la fouille, se trouvait dans cette zone. Une série de tranchées parallèles, ayant fonctionné aux alentours de cette même période, permettait vraisemblablement de drainer le secteur vers la pente naturelle du vallon. La construction des écuries au XVIIe siècle s’appuie sur l’ancien édifice de la tour-porte et les murs d’un précédent bâtiment. Si bien que de cette période, ne correspondent que la façade nord-est et le prolongement du bâtiment en arcades, vers le nord-ouest. La construction se termine par deux départs de voûtes qui manifestent les intentions du maître d’œuvre de prolonger l’édifice, sans pour autant y aboutir. Un mur de faible hauteur associé à un pavage ont été découverts à proximité de la zone de fosses, au nord-est des écuries. Ils pourraient faire partie d’aménagements en lien avec l’utilisation de celles-ci. Le pavage est en pente vers l’ouest et les contours du mur sont incomplets ce qui limite les possibilités d’interprétation. Tout au plus, est-il possible de dire qu’il s’agit d’un aménagement extérieur. |
Sujet |
bâtiment militaire objet métallique clé logis archéozoologie enceinte architecture écurie faune mur |
Lieux |
Calvados |
Chronologie |
ép médiévale Bas Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine |
Descripteur |
Etude de bâti
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Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0163057 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D135098_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0163057/doc/43030 |