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Auteur |
Fourloubey Christophe |
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Co-auteur |
Garaizar Joseba Rios Sellami Farid |
Titre(s) | Cantalouette 3, un faciès original du Paléolithique supérieur : Creysse, la déviation nord de Bergerac : rapport de fouilles |
Edition | Pessac : Inrap GSO, 2008 |
Collation |
1 vol. (131 p.) : ill. en coul. ; 30 cm |
Résumé |
Fouillé au printemps 2004 sur une superficie de 800 m² environ, le site de Cantalouette 3 est constitué d’une nappe de vestiges lithiques (silex et quartzite) localement déformée. Une fenêtre ouverte un peu à l'écart, à mi-chemin entre Cantalouette 3 et Cantalouette 2, a livré le même type de mobilier dans une position stratigraphique équivalente ; mais il est impossible de certifier qu'il s'agit du même horizon archéologique. Le gisement stricto sensu a été divisé en 4 grands ensembles. Au nord, un ensemble dominé par une blocaille jointive de blocs et de cassons de silex ; les tailleurs ont apparemment puisé leur matière première sur la seule portion ouest (secteur 1) de cet ensemble, ainsi qu'en témoignent des matrices testées et quelques éclats gisant sans organisation particulière. Au sud-ouest du secteur 1, un ensemble sans doute partiellement alimenté par le démantèlement de cette blocaille, mais avec des amas d'éclats bien en place attestés par des remontages parfaitement concentrés (secteur 2). Sur les marges extérieures du secteur 2 (à l'est, à l'ouest et au sud), un secteur peu perturbé mais néanmoins remodelé par des soutirages karstiques inégalement répartis (secteur 3), marqué par des amas de taille bien circonscrits ; A l'est et au sud, un environnement sédimentaire stérile jusqu'au grain de sel. La nappe de vestiges est enfouie sur la bordure interne et au centre d'une large doline, dans un environnement sédimentaire d'origine périglaciaire. Elle est peu épaisses (10 à 20 cm), comprend des amas et des lacunes, mais ne s'interrompt pas d'un secteur à l'autre. Pour autant, certains des phénomènes post-dépositionnels qui ont affecté le secteur 1 et ses abords dans le secteur 2 (donc en bordure de la doline) incitent à une réserve : la stratigraphie au coeur de la doline montre que l'occupation condense au nord de la doline trois épisodes sédimentaires différents, donc peut-être plusieurs occupations successives. La remarque est d'autant plus sensible que les échanges de mobiliers entre amas (et a fortiori entre secteurs) sont extrêmement rares. Toutefois l'absence de mobilier durant les deux épisodes les plus anciens plaide plutôt pour une occupation unique. Le mobilier est en très bon état de conservation. Les éléments patinés sont rares, sauf sur le secteur 1 et sur ses marges. Les tranchants sont frais, parfaitement lisibles à la binoculaire ou au microscope. La très grande majorité de l'industrie a été produite sur place, aux dépends de blocs, de plaquettes et de cassons en silex d'origine locale. Il n'existe aucune séquence opératoire dans un autre matériau que le silex du Bergeracois ; on reconnaît tout juste 2 éclats en silex du Sénonien et un outil en matériau allochtone (un grattoir caréné en silex du Fumélois). Il existe bien un corps de supports laminaires absents, mais celui-ci n'est pas suffisamment puissant pour qu'il soit permis d'affirmer que le site est un atelier de production de lames. D'ailleurs, une partie des produits préférentiels a été usée comme abandonnée sur le site. Le site apparaît plutôt comme un atelier mixte transitoire, où un petit groupe aurait profité d'une opportune logistique locale pour reconstituer un équipement technique comme un stock alimentaire. Brève, l'occupation n'a laissé que peu de traces sur les pièces lithiques qu'elle a produit, et n'a dessiné aucune aire spécialisée en dehors de la juxtaposition de quelques postes de taille du silex. L'hypothèse chrono-culturelle est problématique : pas d'études radiométriques, un cadre géologique lâche, un outillage sans caractère particulier et un cortège technologique qui n'évoque clairement aucun faciès connu ou déjà décrit. On retrouve çà et là des convergences morphologiques ou techniques avec certains faciès habituels du Paléolithique supérieur, à l'exception du Magdalénien. Le Solutréen ancien est l'hypothèse de travail la plus intéressante, mais certains traits de l'Aurignacien, du Canaulien, et du Châtelperronien peuvent être perçus dans l'industrie de Cantalouette 3. |
Sujet |
technique (lithique) atelier de taille industrie lithique |
Lieux |
Creysse (Dordogne) Dordogne Dép |
Chronologie |
Paléolithique supérieur |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/016354 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de 4102006106.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/016354/doc/10146 |
Ark de 4102006106_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/016354/doc/14027 |