Rue Léon-Arnoux : Pertuis, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d'Azur : rapport de diagnostic
Edition
Nîmes : Inrap Midi-MED, 2021
Collation
1 vol. (64 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes et plans ; 30 cm
Autre oeuvre en liaison
Rue Léon Arnoux - Provence-Alpes-Côte d'Azur, Va - Thernot Robert - Inrap MED - 2015
Résumé
Le diagnostic archéologique intervient immédiatement à l’est des emprises fouillées en 2019, où avait été mis au jour un établissement rural, dont la période de fonctionnement se situe entre le IIe et le VIe siècle. Lors de cette précédente fouille, six tombes avaient été localisées à la marge orientale des constructions. Lors du présent diagnostic, une aire funéraire avec, au moins vingt-cinq sépultures ou indices de sépultures, a été mis en évidence. La plupart des aménagements de ces tombes fait appel à des terres cuites architecturales (tegulae et imbrices) majoritairement organisées en bâtières apparemment bien conservées, avec leur faîtage d’imbrices. Une seule fosse évoquant une inhumation en pleine terre a été identifiée. Deux fosses rectangulaires, à parois rubéfiées, incluant du bois carbonisé et des galets chauffés apparaissaient au même niveau que les inhumations. Elles sont potentiellement à associer à l’aire funéraire et correspondraient à des crémations. Les sépultures se concentrent dans la partie sud des terrains. Elles sont majoritairement orientées ouest-nord-ouest/est-sud-est. Leur répartition n’est ni continue, ni homogène. Certaines se juxtaposent étroitement, tandis que d’autres sont nettement plus éloignées des autres, laissant envisager l’existence de petits ensembles familiaux. L’organisation générale et l’emprise de l’aire funéraire semble en cohérence avec les données relatives au découpage foncier recueillies lors de la fouille de l’établissement rural et ses abords. Aucune tombe n’a été fouillée lors du diagnostic afin de préserver l’homogénéité méthodologique de l’intervention thanato-archéologique future. Le ratio sondé permet d’envisager une aire funéraire comptant entre deux cents et trois cents sépultures. Toutefois, la discontinuité de la répartition des sépultures et les incertitudes subsistant quant à l’existence de tombes non repérées (pleine terre, périnataux, etc.) incitent à rester prudents quant à l’évaluation précise du nombre de sépultures. Rapportées à la durée d’occupation de cinq siècles de l’établissement rural voisin et en évaluant le nombre d’habitants à une moyenne de vingt individus par génération, avec les immatures décédés, on obtient un effectif de quatre-vingt individus par siècle et donc de quatre cents sépultures potentielles sur toute la durée dans l’aire funéraire.