Notre-Dame-de-Brétous, Saint-Arailles, Gers, Occitanie : rapport de diagnostic
Edition
Nîmes : Inrap Midi-MED, 2021
Collation
1 vol. (44 p.) : 44 fig., ; 30 cm
Résumé
Les six sondages ouverts autour de la chapelle ont rencontré le substrat géologique immédiatement sous la terre végétale. Le bâtiment présente des maçonneries diverses, témoins de ses phases de construction. La plus ancienne concerne la partie orientale de la nef. En petits moellons, elle présente des assises irrégulières comportant des sections en épi. Il s’agit apparemment des murs gouttereaux de la chapelle préromane. En 1279, les Montesquiou récupèrent l’église du Brétous des chevaliers du temple, en échange des terres d’En Martin. à la fin du XIIIe siècle ou au XIVe siècle, la chapelle est agrandie et dotée d’un porche surmonté d’un mur clocher et d’un chevet à pans coupés à contreforts. Les anciens murs gouttereaux sont surélevés. Cette phase présente un moyen appareil régulier. La croisée d’ogives du chevet s’appuie sur des culots sculptés de représentations humaines, animales et mythologiques chrétiennes ; la clé circulaire est blasonnée de l’écu des Montesquiou. Le XVe siècle voit l’ouverture d’une porte vers le cimetière. Dotée d’une accolade à l’intérieur, son tympan a disparu. Une niche percée dans le chevet est également couverte d’une accolade surmontée d’une fleur de lys. Or, c’est au XVe siècle que la dépendance directe de Saint-Arailles passe au roi de France. Un poteau de bois en remploi dans le porche couvert appartient à la même époque. Les congés des ses chanfreins sont sculptés de petits pinacles. Ce porche succède à un précédent dont témoigne une ligne de corbeaux au-dessus du faîte actuel.