La collégiale Saint-Vivent depuis ses fondations : Bogny-sur-Meuse, Ardennes, Place Danton, collégiale Saint-Vivent de Braux, Grand Est : rapport de fouille
Edition
Metz : Inrap GE, 2021
Collation
1 vol. (238 p.) : ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm + 1 plan
Résumé
Il est difficile de proposer un phasage de la construction d’un édifice comme celui de la collégiale Saint- Vivent de Braux à partir de la seule étude de ses fondations, qui plus est sur un peu moins d’un mètre de profondeur. Toutefois, en l’état, il est tentant d’envisager que l’avant-corps de l’état 1 corresponde à l’église d’origine fondée par l’évêque rémois Ebbon vers 829-830. Il faut noter la similitude chronologique et architecturale avec l’avant-corps de la cathédrale de Reims, également bâti sous Ebbon, (av. 835-840). La construction de la première collégiale de Braux s’inspirant ainsi directement de la cathédrale de Reims. Les états 2 (chevet) et 3 (transept), avec les arcatures aveugles des élévations, s’inscrivent quant à eux dans l’architecture mosane de la fin du XIe siècle. L’étude des fondations semble indiquer une construction e deux temps – chevet (état 2) puis transept/nef (état 3) – même s’il faut probablement y voir une interruption de chantier, les élévations présentant le même programme architectural. Les divergence d’orientation perceptibles dans le plan de l’édifice résultent de la nécessité de raccorder les parties de la fin du XIe siècle à l’avant-corps carolingien. La crypte actuelle, probablement moderne (état 4, XVIIe siècle), a été construite à l’emplacement d’une crypte antérieure contemporaine du chevet de la fin du XIe siècle (état 2). Les constructions modernes et contemporaines (nef de l’état 5, XVIIe siècle et avant-corps l’état 6, XVIIe siècle) présentent en fondation des caractéristiques similaires. Si les fondations fournissent des informations sur la chronologie de la construction, seule une étude de l’ensemble des maçonneries de la collégiale – la présence de décors peints au-dessus des voûtes du transept atteste du potentiel de l’édifice permettrait de confirmer ces premiers résultats. Les sépultures étudiées – une proportion statistiquement non représentative de la population totale inhumée – indiquent une utilisation du cimetière au plus tôt dès 895-1021 (Beta-552707) – ce qui n’exclut pas une mise en place plus ancienne – et jusqu’à son démantèlement au milieu du XIXe siècle. Les pratiques observées sont conformes à celles d’une population chrétienne. Plusieurs sépultures ont été recoupées par les fondations des différents états de l’église, notamment au niveau du chevet et du portail occidental.