Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), 56 Route du Fort de l'Eve : rapport de diagnostic
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2021
Collation
1 vol. (73 p.) : couv. ill., iill. en coul., plans ; 30 cm
Résumé
La prescription par le service régional de l’archéologie des Pays de la Loire d’un diagnostic archéologique au 56 Route du Fort de l’Ève fait suite au projet de construction d’une maison d’habitation sur un blockhaus de la Seconde Guerre mondiale. L’intervention archéologique a ainsi permis d’établir un bilan sanitaire de l’ouvrage et d’en relever tous les aspects architecturaux. Installé au centre d’une parcelle de 1344 m², ce blockhaus est construit sur la base du plan standardisé R502 destiné au logement des troupes. Le bloc, en bon état sanitaire, s’inscrit dans un rectangle de 14,60 m sur 9,30 m (135 m²). L’accès se fait par deux entrées aménagées sur la façade méridionale. D’une superficie interne de 50 m², le bâtiment est organisé en 5 pièces comprenant une salle de décontamination, une salle de télécommunication, un sas antigaz et le logement des troupes (divisé en 2 espaces). Une dernière pièce dans l’angle nordouest, marque la seule différence notable avec le modèle standard dans la mesure où celle-ci habituellement destinée à la surveillance extérieure du blockhaus au moyen d’un périscope ou d’une cloche blindée a ici été utilisée comme simple réserve. Il subsiste de la période militaire une bonne partie des conduits d’aération ou de ventilation, les portes de communication et les fenêtres blindées. Bien que le reste du matériel ait été prélevé, il est toutefois possible d’en deviner l’emplacement dans la mesure où la peinture intérieure, toujours en place, a été appliquée après installation du mobilier. Cet équipement comprend notamment l’alimentation électrique, le système de ventilation, et les rangements. Le diagnostic a également consisté à préciser le positionnement topographique de l’ouvrage et de le resituer dans son environnement proche en intégrant les positions construites à ses abords immédiats et de manière plus générale au sein de la batterie allemande Behnke West (Nz305). L’opération archéologique a plus largement été l’occasion d’aborder le site de la Pointe de l’Ève sur le temps long. Position de défense côtière dès la période moderne, celui-ci s’inscrit en complément de nombreuses autres installations réparties de part et d’autres de l’estuaire de la Loire et chargées d’en sécuriser l’accès.