La Sauvetat (Puy-de-Dôme), Quartier des Forts et venelles : rapport de diagnostic
Edition
Bron : Inrap ARA, 2020
Collation
1 vol. (58 p.) : ill. en coul., fig. ; 30 cm
Notes
Etude de la céramique par A. Horry.
Résumé
Le quartier des Forts correspond à un ensemble bâti extrêmement dense autour d’une fondation templière, à l’intérieur d’un double système de murailles. L’espace non bâti, permettant la circulation et la desserte des maisons, est donc limité au strict minimum d’un réseau de venelles, dont la largeur est généralement proche de 2 m. Par ailleurs le passé viticole du bourg a entrainé le creusement d’une multitude de caves privées mais qui s’étendent au-delà des superstructures sous ces ruelles. Le potentiel de sondage archéologique était donc particulièrement restreint et n’a permis que l’ouverture de cinq tranchées, réparties sur l’ensemble du projet, dont deux ont livré des vestiges. Le premier correspond au mur d’une ancienne cave abandonnée peut-être à l’occasion de la construction de l’église au XIXe s, qui confirme l’omniprésence de ces caves, sous le domaine public. Il conserve notamment la pierre d’appui d’un soupirail dont les angles sont chanfreinés. Le deuxième ensemble est constitué par un système de canalisations destiné à l’évacuation des eaux dans ce contexte extrêmement resserré. La datation reste imprécise, le mobilier majoritairement daté des XVIe et XVIIe s. dans l’ensemble des sondages reflète plutôt un comblement tardif, mais les rigoles de ce dispositif semblent se diriger vers le rempart et les fossés en passant sous les maisons. Cette disposition pourrait sous- entendre un système d’assainissement planifié et exécuté en amont des constructions, dénotant un projet global de lotissement des Forts. Le fait que le site de La Sauvetat correspond à une ancienne zone humide ayant nécessité un drainage important avant son établissement pourrait trouver un écho dans ce système de canalisations. Si les autres sondages n’ont pas révélé d’autres structures qu’une cave comblée à l’emplacement d’une maison démolie récemment, ce vide pose également quelques questions. Les remblais sont uniformément composés de sédiments argileux incluant quelques rares pierres et tuiles alors que les toitures environnantes ont dû être maintes fois changées. La provenance de ces remblais n’est pas connue, mais la forte proportion argileuse pourrait correspondre à un creusement local, peut-être celui des caves. Par ailleurs, aucun sol de circulation correspondant à ces ruelles n’est présent, mais il est possible que les nombreuses réfections de chaussée les aient déjà détruites. [Extrait du résumé de l'auteur]