Au sommet d'un relief qui culmine à 28 m NGF, le site de Richebourg présente trois occupations. La plus ancienne (Hallstatt final/La Tène ancienne) n'a été reconnue que sur une surface très limitée au sud du décapage. Elle est marquée par une dizaine de trous de poteau ainsi que par un aménagement non identifié constitué de deux fossés parallèles. L'ensemble est réparti de part et d'autre d'un fossé (d'enclos ?). La deuxième occupation, autour de laquelle a été centré le décapage, se rapporte à La Tène moyenne / La Tène finale. Il s'agit d'un ensemble peu dense de fosses et de trous de poteau répartis dans et autour d'un système d'enclos accolés. La troisième occupation, à l'époque gallo-romaine, réutilise et complète le réseau de fossés gaulois par la création de plusieurs parcelles. Elle se concentre surtout dans la partie nord du décapage (fosses et trous de poteau) ainsi que dans la partie centrale où un enclos reprend en partie le plan d'un enclos gaulois. L'ensemble témoigne d'une occupation quasi continue du secteur du VIe-IVe siècle av. n. è. au IIe siècle ap. J.-C. avec permanence de l'occupation de l'espace. Toutefois, la densité relativement faible de vestiges et surtout l'absence de traces fortes d'une occupation domestique semble indiquer que l'intervention n'a abordé, dans les limites de l'A 87, que la périphérie d'un site dont le coeur pourrait se trouver à l'ouest du décapage.