Chaptelat (87) La place de l'église : Rapport de fouilles
Edition
Bègles : Inrap GSO, 1998
Collation
1 vol. (117 p.) : fig., ill. en noir et en coul. ; 30 cm
Résumé
Le projet de réaménagement de la place de l'église a entrainé une opération de sondage-évaluation réalisée et dirigée en mars 1997 par Jacques ROGER Au terme de cette opération, le potentiel archéologique avait été clairement mis en évidence et les axes de recherches bien définis. Le projet entrant dans sa phase de réalisation, l'aménageur qui s'est conformé à la législation en vigueur en matière d'archéologie-Loi du 27/09/41 validée le 18/07/80-, a motivé cette intervention de sauvetage urgent effectuée du 13/10/97 au 21/11/97. Deux faits importants ressortent de l'analyse des résultats. Le premier est attribuable à la fonction cimétérale du site depuis le haut Moyen-Age. Le second est que l'espace funéraire, ainsi que probablement l'église attenante, furent limités au nord et à l'ouest par un enclos fossoyé creusé et comblé à des dates non déterminées. Cependant on peut supposer que les actuels fossés au sud et à l'est de l'église et du presbytère sont le reliquat de cette enceinte. Malgré un morceau de tegulœ reccueilli dans le comblement d'une sépulture rupestre -l'utilisation de ce type de matériaux de construction d'origine antique perdure dans la région jusqu'au Moyen-Age-, c'est au haut Moyen-Age (VIIIe s. ou IXe s). au moins que remonte l'origine de la nécropole et l'occupation du lieu, datation proposée grâce à la mise au jour d'un sarcophage trapézoïdal de facture tardive, ce qui semble également être suggéré par les textes. A l'origine de l'église actuelle, plusieurs fois remaniée et dont la première mention connue date de la fin du XIIIe s., peuvent être associées les sépultures rupestres et en coffre fouillées durant l'opération. Une datation Cl4 en cours sur des prélèvements de charbons de bois récoltés dans l'une d'entre-elles, permettra de confirmer ou d'infirmer cette hypothèse. Une tranchée creusée dans un axe S-N destinée à reconnaître le profil du substratum, a permis d'entrevoir ponctuellement la forte densité des inhumations en place et non perturbées par la translation du cimetière à la fin du siècle dernier. Le fosséE-0 reconnu sur une longueur de 13,50 m environ et le fossé NS repéré sur une longueur de 15,50 m se poursuivent au delà de l'emprise. Ne se rejoignant pas, ils ménagent ainsi un accès de 5 m de large vers l'intérieur de l'espace funéraire. Paradoxalement, l'aspect anthropologique proprement dit n'a pu être abordé et donc est pratiquement absent de ce travail. Ceci s'explique par le très mauvais état de conservation des restes osseux, quand il y en avait ! ...