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Auteur |
Nilles Richard |
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Co-auteur |
Werlé Maxime Alloin Elise, Restauratrice du Patrimoine |
Titre(s) | Strasbourg Cour du Corbeau : 1, quai des Bateliers : rapport de fouilles |
Edition | Dijon : Inrap GESSélestat : Pôle d'Archéologie Interdépartemental Rhénan, 2008 |
Collation |
1 vol. (87-[70] p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm |
Notes |
Verso des feuillets blanc |
Résumé |
Les approches archéologiques en sous-sol et en élévation, enrichies par les expertises dendrochronologiques de plusieurs ensembles architecturaux, ont permis d'identifier cinq phases principales dans l'évolution du site, depuis les premiers vestiges bâtis attribués à la fin du XIIe et au XIIIe siècle. Ces vestiges, conservés de façon lacunaire (murs arasés, localement conservés en élévation), témoignent cependant de la mise en place des lignes de force du parcellaire, dans ce secteur de la ville, dès le XIIIe siècle (phase A). La deuxième phase reconnue couvre une période allant du milieu du XVIe jusqu'au milieu du XVIIe siècle (phase B) et correspond à une phase de construction immobilière soutenue, liée au développement et à la modernisation des installations d'hôtellerie. Elle a successivement vu l'édification d'un immeuble probablement hôtelier en 1555 ; d'un autre immeuble, à vocation hôtelière, en 1610, offrant notamment d'importantes capacités d'accueil pour les véhicules ou les chevaux ; d'un immeuble d'habitation (?), peut-être indépendant de l'hôtel, édifié dans les années 1620 ; d'un nouvel immeuble hôtelier en 1632, étonnant par la modernité de ses principes constructifs et par le renforcement des capacités d'accueil qu'il offre. Cet immeuble comporte un rez-de-chaussée dévolu à une fonction d'écurie et deux étages à vocation hôtelière. Le premier étage était constitué de six chambres et d'une salle commune, le deuxième de quatre appartements, formés chacun d'une Stube (séjour chauffé par un poêle) et d'une chambre. Ces appartements étaient pourvus d'un appareil décoratif et d'équipements de confort remarquables. Les approches archéologiques et les études documentaires et archivistiques ont permis d'identifier plusieurs campagnes de transformation postérieures au milieu du XVIIe siècle. Celles-ci ont pu être groupées en trois phases. A partir du milieu du XVIIe siècle, l'hôtel se développe par des reconstructions partielles (vers 1667, peut-être suite à un incendie en 1668, et en 1766) et des adaptations des installations existantes, liées notamment à l'établissement d'un relais de la poste aux chevaux depuis le milieu du XVIIIe siècle (aménagements d'écuries, d'un escalier et d'une passerelle vers 1752) (phase C). Cette phase prend fin avec la fermeture de l'hôtel en 1854. Après cette date, l'ensemble immobilier est partiellement investi par la maison de verriers Ott Frères, elle-même fondée en 1852. Cette phase est notamment caractérisée par la construction d'immeubles et d'espaces à vocation artisanale dans le dernier tiers du XIXe siècle (en 1862 ou 1880, puis en 1892) (phase D). Le déménagement de la maison Ott Frères en 1982 inaugure vraisemblablement une nouvelle période dans l'histoire de la cour du Corbeau. Renommée mais en grande partie désaffectée, celle-ci est en effet achetée en 1981 par la Ville de Strasbourg afin d'être réhabilitée. Le projet immobilier qui a motivé la présente étude vise à redonnant à la cour la fonction hôtelière qui était la sienne jusqu'en 1854 (phase E). |
Sujet |
urbanisation hôtellerie immeuble relais écurie dendrochronologie atelier de verrier décor incisé décor peint parcellaire |
Lieux |
Strasbourg Bas-Rhin |
Chronologie |
Moyen Age Bas Moyen Age Temps Modernes XIXe siècle |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/016759 |
Ark status | URL Ark actif |