Monticello (2B), Stabielle : rapport de diagnostic
Edition
Nîmes : Inrap Midi-MED, 2022
Collation
1 vol. (208 p.) : couv. ill., ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
Le diagnostic a été réalisé au lieu-dit E Stabielle en préalable à l’aménagement d’un lotissement pavillonnaire sur les parcelles B91, 92,102, 507 et 509. L’emprise concerne près d’un hectare mais le quart de la surface est inaccessible, le terrain étant occupé par des essences remarquables à conserver ainsi que par une maison d’habitation et ses abords. Le diagnostic a donné lieu à la réalisation de 17 sondages en tranchée de 2 m de largeur. Ils ont permis l’identification des vestiges en relation avec l’occupation Néolithique final du site de Listrella, tant d’un point vue chronologique que culturel. Ces vestiges sont essentiellement concentrés dans deux secteurs spatialement distincts, tributaires de la topographie dans l’emprise des parcelles prescrites. Le premier secteur occupe le replat méridional au sud de l’emprise et le second secteur, de moindre importance, se trouve au nord-est. Le replat méridional se présente comme un espace non compartimenté avec un pendage faible mais régulier vers le sud-est, utilisé jusqu’il y a peu en jardin et en verger d’agrumes et de fruitiers.Plusieurs types de structures en creux et en élévation ainsi que des sols y ont été mis en évidence. Ces niveaux archéologiques relèvent au sens large d’une même chronologie, comprise entre le début et la fin du troisième millénaire avant J.-C. Les structures archéologiques s’insèrent dans une séquence sédimentaire faiblement exprimée à matrice sableuse (arène remaniée, pauvre en argile et en limons). Plusieurs niveaux de sols dépendants de l’occupation principale ont été identifiés. Ils sont localement conservés et présentent de fortes densités de rejets domestiques (céramique, lithique, faune). Des vestiges reliés à la métallurgie ont également été identifiés dans ces rejets (outillages pondéreux, scories). La topographie du replat situé au nord-est de l’emprise a été considérablement modifiée par la maison implantée dans la parcelle B91. Le décaissement a fait disparaître la totalité des colluvions de pied de versant et les niveaux archéologiques potentiellement conservés. Cependant plusieurs structures en creux sont conservées, ainsi que des sols possiblement conservés dans un espace délimité par des blocs granitiques erratiques. La limite parcellaire est d’ailleurs constituée par un mur de soutènement au-delà duquel le versant s’accélère brutalement. L’examen du parement visible montre qu’il est constitué de trois appareils différents superposés. A la partie inférieure, il s’agit d’une à deux assises constituées de blocs métriques irréguliers. La base du mur pourrait témoigner d’une limite construite, aujourd’hui démantelée et opportunément agencée à partir des blocs granitiques in situ.