Une occupation du IIe siècle à la périphérie est de l’agglomération antique : Brumath, Bas-Rhin, 11 place Geoffroy Velten, Grand Est : rapport de diagnostic
Edition
Metz : Inrap GE, 2022
Collation
1 vol. ( 79 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
L’occupation la plus ancienne perçue sur le site, située dans la partie nord-est de l’emprise, remonte à la période antique et se traduit par la présence d’une cave (CV3015) et de plusieurs niveaux d’occupation dans la tranchée 3. La cave a notamment livré des éléments de peintures murales. L’abandon de cet ensemble est daté du Bas-Empire par la céramique. La présence de cet habitat s’inscrit parfaitement dans la continuité de la découverte d’un carrefour de voies effectuée place Velten par E. Kern en 1971, et d’autres vestiges d’habitation en 1978. Il est donc certain que ces vestiges s’étendent vers le nord et le nord-est jusqu’à la limite du projet. La deuxième phase d’occupation du site attestée remonte à la période moderne. En effet, la moitié ouest de l’emprise (tranchées 1 et 2) est caractérisée par l’existence d’importants niveaux en eau et de remblais attestant du colmatage d’un fossé. Ce fossé est limité côté est par deux aménagements en bois : un pieu planté verticalement, renforcé à l’arrière par un madrier placé horizontalement (2001) et, à 2 m, deux piquets de bois plantés (2002). Il n’est possible de caractériser ces deux aménagements et de comprendre leur fonction, mais ils sont installés sur le passage restitué du mur d’enceinte médiévale. Cependant, la datation dendrochronologique effectuée sur le pieu en chêne donne une date d’abattage de 1745 ± 10 ap. J.-C. L’exiguïté du sondage ne permet pas de répondre à toutes les questions que la présence de ces bois à cet emplacement précis pose, notamment le lien avec l’enceinte médiévale et l’évolution de ce secteur au cours du Moyen Âge jusqu’à l’époque moderne. Enfin, des vestiges d’occupation, non datés, ont été mis au jour dans la tranchée 4. Il s’agit d’une probable cave (4014), de deux tranchées (4010 et 4023), de trois fosses (4012, 4019 et 4021) et de trois niveaux d’occupation (4004, 4005 et 4006). Les deux tranchées pourraient correspondre à des tranchées de récupération de murs, principalement au regard de leur comblement, mais sans certitude absolue. De même, si les trois niveaux d’occupation n’ont pas livré de mobilier, leur composition les rapproche des niveaux d’occupation romaine observés dans la tranchée 3 (us 3002 à 3008).