Un habitat du IIe siècle à la périphérie est de l’agglomération antique : Horbourg-Wihr, Haut-Rhin, 11 route de Neuf-Brisach, Grand Est : rapport de diagnostic
Edition
Metz : Inrap GE, 2022
Collation
1 vol. (100 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
Le diagnostic archéologique a permis de mettre en évidence la présence de vestiges ayant pour terminus ante quem la période romaine, et ainsi d’attester l’extension de l’habitat dans ce secteur périphérique de l’agglomération antique. Le fait que ce terrain ait été peu impacté par une occupation postérieure à l’Antiquité a contribué à une bonne préservation des vestiges. La couche d’occupation antique se trouve à une cinquantaine de centimètres seulement sous le niveau de sol actuel. Cette couche, dont l’épaisseur varie de 30 à 60 cm, a pu être datée du IIe siècle de notre ère. Des blocs appartenant probablement à une fondation de mur supportant une élévation en terre et en bois apparaissent dans ce niveau. Ce radier de fondation est identique à ceux qui ont pu être fouillés en différents endroits de la ville, comme à Kreuzfeld par exemple. Son orientation nord-nord-est/sud-sud-ouest est identique à celle du parcellaire actuel. La présence de plusieurs blocs dans cette couche, à différentes profondeurs, confirme l’existence d’une succession de niveaux d’occupation non lisibles. Sous ces niveaux d’occupation, huit structures en creux, dont une a pu être identifiée comme une latrine, ont été creusées dans le terrain naturel, composé de graviers dans une matrice de sable limoneux. Elles apparaissent à une profondeur comprise entre 1 m et 1,50 m. Seules deux de ces fosses ont été être attribuées avec certitude au IIe siècle. Cependant, la présence des autres, sous le niveau 1007 permet de les rattacher à l’époque romaine, voire à une période antérieure. Le même raisonnement s’applique aux trois probables fossés mis au jour dans le substrat. Tous n’ont pu être suivis que sur des distances très courtes. De plus, leurs orientations et leurs largeurs sont différentes. Ces éléments rendent difficile leur caractérisation. Le fossé 104, dont l’orientation est proche de celle du mur 105, pourrait correspondre à une limite parcellaire. Ainsi, la partie nord de l’emprise semble avoir abrité au moins un bâtiment. Des structures en creux, de taille relativement importante, sont disséminées sur l’ensemble du terrain. Cependant, la présence plus spécifique d’une fosse latrine dans la moitié sud du terrain, permet d’avancer l’hypothèse d’un bâtiment ouvrant vers le nord et d’espaces ouverts et non bâtis au sud dans lesquels sont installés les équipements liés à l’habitat.