Indices d'habitat datés du Bronze final : Artzenheim, Haut-Rhin, rue des Vosges, Grand Est : rapport de diagnostic
Edition
Metz : Inrap GE, 2022
Collation
1 vol. (111 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
La principale information de cette opération est la mise au jour d’une occupation datée, à partir du mobilier, de l’âge du Bronze final ; cependant, cette datation est à relativiser, car de nombreux éléments sont largement datés de la protohistoire et l’hypothèse d’une occupation antérieure ou postérieure au Bronze final ne peut être exclue. D’après les vestiges identifiés, il semblerait que le site mis au jour corresponde à un habitat. Il est caractérisé par l’hypothèse d’un bâtiment, de trous de poteau, de rejet de céramique et d’hypothèses de puits. Aucune fosse ne peut être rattachée à cette occupation qui s’est installée à proximité d’un chenal encore en activité d’après les quelques éléments céramiques découverts. La longueur observée du bâtiment est de 5,70 m pour une largeur de 3,80 m. Ce dernier est incomplet et se développe probablement au-delà de l’extension réalisée. À l’intérieur de cette hypothèse de bâtiment se trouve une céramique, probablement de stockage. Dans le comblement d’un des trous de poteau a été découverte une épingle en bronze. Les trous de poteaux supplémentaires découverts peuvent témoigner de constructions pouvant appartenir à l’occupation (comme en témoigne la découverte d’un tesson protohistorique dans l’un d’eux). Du mobilier a été découvert dans deux couches mal identifiées en tranchée 38 et en tranchée 44. Ce mobilier est principalement céramique, les restes de faunes sont quasi absents du site (quatre fragments). Deux hypothèses de puits sont retenues. Bien que mal datées, ces structures pourraient être contemporaines de l’âge du Bronze. Enfin, un hypothétique fossé palissadé, qui n’a pas livré de mobilier, a été mis au jour. Malheureusement, nous ne pouvons pas mieux renseigner cette structure et son développement. Les vestiges de l’âge du Bronze final mis au jour lors de cette opération s’inscrivent dans la continuité chronologique des structures funéraires découvertes lors de la fouille du lotissement les Violettes et du site d’habitat de Markolsheim à moins de 7 km au nord. L’autre période reconnue est beaucoup plus récente. Elle est matérialisée par des fosses, certaines ont livré du mobilier datant au décapage permettant de les attribuer à la période moderne. Un parcellaire est aussi présent sur le diagnostic. Par le mobilier découvert, il est attesté dès l’époque moderne et a perduré (d’après les photographies aériennes) jusqu’aux environs des années 1970.