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Auteur |
Valérien Aude |
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Titre(s) | Annonay (Ardèche), 27 - 29 rue du Mûrier : rapport de diagnostic |
Edition | Bron : Inrap ARA, 2022 |
Collation |
1 vol. (76 p.) : ill. en coul., cartes, plans (23 fig.) ; 30 cm |
Autre oeuvre en liaison |
Annonay (Ardèche), 19 à 25 rue du Mûrier - rapport de diagnostic - Valérien Aude - Inrap ARA - 2022
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Résumé |
La prescription archéologique qui a motivé notre intervention cible une partie d’un îlot d’habitations situé dans le secteur nord du centre ancien de la ville d’Annonay, en Ardèche (07). Elle fait suite au projet de déconstruction d’une large part de cet îlot dénommé îlot Malleval, celui-ci présentant des défauts flagrants de salubrité et de sécurité. Ce projet s’inscrit surtout dans une entreprise plus large de revalorisation et de redynamisation d’un centre ancien touché par la désaffection, la paupérisation et la diminution de son attractivité et de ses activités commerciales. L’étude ici présentée est une approche archéologique du bâti encore en élévation, aucun sondage ou prospection sédimentaire ne l’accompagne. Il s’agit surtout d’estimer le potentiel archéologique de ces constructions, d’en dégager les éléments marquants et/ou anciens puis les intégrer dans la dynamique urbaine afin de révéler l’histoire et le développement de ce quartier. Au-delà du bâti civil en lui-même, la problématique de cette étude s’axe aussi sur le supposé tracé du rempart primitif de la ville – mal daté, peut-être autour du XIe ou XIIe siècle – qui pourrait se situer au coeur du bâti bordé au nord par la rue Saint-Michel et au sud par la rue du Mûrier. Si dans le cadre du diagnostic, nous ne pouvons prétendre répondre à toutes ces questions, cette approche rapide nous permet d’en dégager néanmoins une image assez nette. Cette étude a permis d’établir une première documentation des deux parcelles du 27 et 29 rue du Mûrier. Dans ces deux ensembles, les étages des bâtiments n’ont montré que peu d’intérêt, car ils se rapportent à la période contemporaine. En revanche, les parties basses des immeubles ont livré plus d’informations. Dans le garage du 27 rue du Mûrier (bâtiment 2), une portion de mur est-ouest mise au jour dans le sondage 1, dotée d’une baie à simple ébrasement et ouverture triangulaire, semble correspondre à une partie relativement ancienne. La mise en oeuvre de la maçonnerie ainsi que la physionomie de la baie peuvent aider à fixer, avec réserve, une datation à partir du XIIIe siècle. Étant donné sa position et l’ouverture de la baie vers le nord, cette construction pourrait correspondre à une portion de l’ancien rempart de la ville. Cette hypothèse reste fragile, car les indices allant dans ce sens sont limités. Les principales inconnues demeurent l’épaisseur de la maçonnerie, qui n’a pu être appréciée du fait des constructions actuelles mitoyennes au nord, ainsi que sa hauteur. Au total, cette maçonnerie a pu être observée sur près de 4,50 m de long, en cumulant les longueurs observées sur les parois nord du 27 et 29 rue du Mûrier. Les investigations menées dans la partie occidentale de l’îlot, du 19 au 25 rue du mûrier – objet d’un autre rapport (Valérien 2022) – n’ont pas révélé de maçonnerie similaire dans la continuité. En effet, cette partie de l’îlot a été fortement impactée par le percement de la rue Malleval en 1851, qui a engendré la reconstruction des habitations après le milieu du XIXe siècle. Toutefois, le pignon nord de ce groupe de bâtiments est visible depuis une placette de la rue Saint-Michel, suite à la démolition d’un ensemble dans les années 1990. Si les murs apparents forment un assemblage hétéroclite, on observe surtout qu’ils sont appuyés, à cet emplacement, sur le rocher, visible sur plus de 3 m de hauteur. La surélévation induite par cette différence de niveau aurait pu être exploitée pour l’édification d’un mur de fortification, bien que toute trace en ait a priori disparu à cet endroit. Cette hypothèse de tracé, qui mériterait vérification, se situe dans le prolongement d’une limite – à l’ouest – constituée par les murs de fond de parcelle des bâtiments situés dans la rue du Mûrier et la rue des Boucheries, plus au sud ; elle s’accorde aussi relativement bien avec la topographie. Cette limite pourrait correspondre au tracé de la première enceinte de la ville, dont la datation est incertaine, évoquée dans les archives par le toponyme « duo barria ». La seconde découverte est constituée par la portion de mur qui s’appuie sur la précédente, mise au jour au rez-de-chaussée du 29 rue du Mûrier, et qui comporte une cheminée en grès, dont la facture évoque le début de l’époque moderne (XVIe siècle ?) et une fonction de pièce de vie. |
Sujet |
archéologie urbaine mur d'enceinte technique de construction cheminée habitation sources cartographiques archive municipale archive départementale photogrammétrie |
Lieux |
Ardèche Dép |
Chronologie |
Bas Moyen Age Temps Modernes |
Descripteur |
Annonay (Ardèche)
archéologie du bâti |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0168520 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D139970_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0168520/doc/47753 |