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Auteur |
Viers Catherine |
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Auteur secondaire |
Daussy Axel, Topographe Lebar Nicolas |
Titre(s) | 84 rue Nationale, Lectoure, Gers, Occitanie : rapport de diagnostic |
Edition | Nîmes : Inrap Midi-MED, 2022 |
Collation |
1 vol. (68 p.) : 50 fig., ill. en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm |
Résumé |
Le 84 rue Nationale constitue un bon témoignage de l’histoire d’un édifice civil du Moyen Âge à nos jours à Lectoure. Le bâtiment est bâti au XIVe siècle, comme en témoigne l’appareil régulier de moellons de calcaire des trois quarts inférieurs de la façade. Il est représenté par le corps central au cœur de la parcelle de 5,70 x 19 m qui s’élève sur un soubassement partiellement excavé à l’architecture particulièrement soignée. Cette pièce était probablement destinée au commerce et au négoce. Le rythme des pilastres et des corbeaux, qui scandent les murs gouttereaux, permet de restituer un couvrement planchéié. Les jours, insérés dans chaque travée, indiquent que ce soubassement n’est pas totalement enterré à l’origine. Le bâtiment se développait vers le sud. En témoigne la présence d’une cave, attenante et contemporaine, et une porte au premier étage qui communique de ce côté. Cependant, l’édifice ne devait pas rejoindre l’alignement actuel sur la rue Nationale, mais respecter un retrait, à l’image de celui de la tour d’Albinhac. Côté ouest, existait une extension en bois, adossée au mur. Côté est, une assise bouchée probable vestige d’un solin, témoignage d’une annexe également de ce côté. Ce bâtiment doit dès l’origine comporter trois niveaux au-dessus de la cave. Dans son prolongement vers le nord, il est flanqué d’une petite tour, très certainement plus haute encore que le corps principal. Le volume de cette tour, trop réduit pour loger un escalier, ouvert à l’origine sur les différents étages, devait avoir une fonction ostentatoire qui permet de supposer que la maison appartenait à un dignitaire de la ville et/ou à un riche marchand. La surélévation en brique de l’ensemble du bâtiment semble illustrer les reconstructions postérieures au siège de 1472 et 1473. Est-ce dès cette époque, que la cave est réaffectée au pressage de vin et au stockage de barriques, c’est probable, mais il est difficile de l’affirmer. Au siècle suivant, le bâtiment est profondément modifié, sans perdre son faste. En témoigne l’ouverture de grandes fenêtres à croisées au sud. Ces deux ouvertures témoignent du changement du niveau des planchers antérieurs et de la redistribution des étages. C’est peut-être à cette époque que la tourelle est destinée à recevoir les latrines des premiers et deuxièmes étages. L’aménagement en colombier du dernier niveau est peut-être contemporain. Au XVIIe siècle, la façade est, est ouverte de quatre grandes fenêtres, les planchers sont redistribués. Au XVIIIe siècle, les ouvertures du premier étage de la façade est sont modifiées. La hauteur importante du bâtiment, trois étages au-dessus de la cave, est le marqueur d’une forte densité de peuplement de la ville de Lectoure dès le Moyen Âge. Les modifications profondes et successives de l’édifice au cours des siècles témoignent de la constance du dynamisme économique de la ville. |
Sujet |
habitat groupé édifice maison cave puits |
Lieux |
Lectoure Gers Dép |
Chronologie |
Moyen Age Bas Moyen Age Temps Modernes |
Descripteur |
archéologie du bâti
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Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0169477 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D137665_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0169477/doc/48585 |