Auteur |
Cicutta Heidi |
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Co-auteur |
Borvon Aurélia Châtelet Madeleine Dottori Boris |
Titre(s) | D’un quartier antique au cimetière médiéval, dynamique de l’occupation urbaine : Strasbourg, Bas-Rhin, Place Saint-Thomas, Grand Est : rapport de fouille |
Edition | Metz : Inrap GE, 2022 |
Collation |
3 vol.: vol. 1 (579 p.), vol. 2 (748 p.); vol. 3 (329 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm |
Résumé |
La fouille a eu lieu au centre-ville de Strasbourg, dans l’ellipse insulaire formée par l’Ill, au nord de l’église Saint-Thomas. Elle a été morcelée en huit secteurs (7 fosses d’arbres de 3 m × 2 m sur 2 m de profondeur et une fosse technique de 9,40 m × 7,20 m sur 3 m de profondeur). Pour la période romaine, la fouille a mis en évidence des travaux de préparation, d’assainissement et d’exhaussement réalisés dans la première moitié du Ier s., préalablement à la construction d’un bâtiment présentant une abside à l’ouest et dont les murs construits en pierre ont fait l’objet d’une campagne de récupération à la période médiévale. Un second bâtiment a été construit sur le précédent, selon le même plan, à l’exception de l’abside. Stratigraphiquement, la datation est flottante entre le Bas-Empire et le IXe s. Les autres zones ont livré des informations très partielles, et notamment des tranchées de récupération qui permettent de soupçonner l’existence de constructions antiques. Le parement effondré d’un mur réalisé en opus spicatum (avec des fragments de briques et de tegulae), observé dans la zone 4, effondré du sud vers le nord, a conservé son revêtement peint face contre sol. La peinture murale représente un décor végétal sur fond blanc : les motifs végétaux, un peu stylisés, pourraient représenter un décor de jardin. Après un hiatus, l’occupation reprend à la fin du VIIe s. avec la création d’un espace funéraire qui connaît une utilisation intensive. Les défunts ont été placés dans des fosses creusées dans le sol et simplement refermées par un couvercle ou dans des contenants en bois. L’extrémité ouest du secteur d’étude a livré les vestiges d’une zone d’aisance, matérialisée par des fosses-dépotoirs/latrines, vraisemblablement protégées par un bâtiment en bois, en usage au IXe s. La fin du IXe s. est caractérisée par un arrêt provisoire des inhumations au profit d’un chantier de démantèlement de tous les éléments maçonnés antérieurs. Un défunt est tout de même enterré, la tête au sud et les pieds au nord. Il présente la particularité de porter une bague sigillaire à la 2e phalange de la main gauche. L’emprise de la zone d’aisance est maintenue au sud du bâtiment en cours de démantèlement. Au Xe s., l’espace funéraire concerne cette fois la quasi-totalité du secteur étudié, à l’exception de la zone la plus orientale, qui semble définitivement destinée à un espace de circulation ouvert. Les défunts sont majoritairement inhumés dans des contenants en bois simple à l’exception de quatre tombes, celle d’un enfant dans un coffrage en bâtière et celles de trois hommes, l’un installé dans une tombe anthropomorphe avec logette céphalique aménagée à l’aide de fragments de tuiles et d’éléments calcaires et deux autres dans des cercueils monoxyles. Dans la première moitié du XIe siècle, trois fours à chaux sont creusés successivement dans le secteur occidental de la place. L’espace funéraire est maintenu et réduit par cette zone de travaux à l’ouest et par l’agrandissement de l’espace de circulation à l’est. De plus, une zone d’aisance est installée à l’extrême ouest du secteur, avec trois fosses-dépotoirs/latrines successives, protégées par un bâtiment en bois. Dans la seconde moitié du XIe siècle et au XIIe siècle, le secteur d’étude est partagé entre deux espaces funéraires séparés par une zone d’aisance et délimité à l’est par l’agrandissement de l’espace de circulation ouvert. Entre le XIIIe s. et le début du XVe s., le cimetière est restreint à l’espace funéraire occidental précédent au profit de la poursuite de l’agrandissement de l’espace de circulation ouvert, la place étant mentionnée pour la première fois dans les sources écrites au XIVe s. sous le nom de Thomasplon. La date de fermeture du cimetière est précisée par une charte rédigée en 1408, en raison de sa saturation. La charte de 1410 indique son déplacement au sud de l’église actuelle. Désormais, la place couvre la quasi-totalité de sa présente emprise à l’exception de la partie la plus occidentale : les vestiges mis au jour concernent l’appentis d’un bâtiment d’époque moderne qui se développerait au sud. Les autres vestiges sont limités et pourraient concerner un aménagement à proximité d’un puits que seule une illustration permet de restituer. L’ensemble du secteur est recouvert par les couches de préparation à la bande de roulement actuelle, qui clôt les très nombreux vestiges d’occupation. |
Sujet |
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Lieux |
Strasbourg |
Chronologie |
Haut-Empire Bas-Empire Haut Moyen Age Moyen Age Temps Modernes |
Descripteur |
opus spicatum
tombe anthropomorphe lapidaire toichographie |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0169556 |
Ark status | URL Ark actif |