Auteur |
Augry Stéphane |
---|---|
Auteur secondaire |
Borvon Aurélia Coffineau Emmanuelle Jubeau Thomas Nauleau Jean-François Raffin Aurélie Thébaud Sébastien |
Titre(s) | Le Mans (Sarthe), Places Saint-Pierre et du Hallai, rues du Hallai et de la Comédie : rapport de diagnostic |
Edition | Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2022 |
Collation |
1 vol. (212 p.) : couv. ill., ill. en coul., plans ; 30 cm |
Résumé |
Le diagnostic archéologique réalisé aux abords de l’actuelle mairie du Mans a permis de reconnaître une épaisseur stratigraphique conséquente et complexe. Au préalable, une prospection géophysique a été menée sous l’égide du service régional de l’Archéologie. Les données collectées ont permis de mieux défi nir la stratégie de l’intervention menée par l’Inrap. Ainsi, cinq sondages de tailles variables ont été répartis entre la place Saint-Pierre et la place du Hallai. Des élévations attenantes, associées au palais comtal ont également fait l’objet de levés numériques et d’une première analyse. L’intervention constitue également une rare occasion d’observer la stratifi cation dans l’intra muros du centre ancien. Le dossier documentaire et archivistique est de manière logique conséquent et présente un fort potentiel. Six séquences principales successives ont été mises en évidence sans que le substrat ait été atteint. Les vestiges les plus nombreux sont à rattacher à la période médiévale, et au complexe comtal et ses abords et ils sont en très bon état de conservation. Se dessine ainsi une problématique de recherche centrée sur la genèse et l’évolution d’un des pôles élitaires de la cité. Les niveaux reconnus les plus anciens sont rattachés au Haut-Empire (phase A), ils correspondent à la mise en place de niveaux de voiries accumulés et orientés est-ouest (decumanus), dans l’axe de l’actuelle rue de la Comédie. Les niveaux semblent perdurer dans le temps et sont associés à l’enceinte de ville et à la poterne éponyme de la rue, entre les tours de Bretagne et d’Angoulfi er. À noter que les sondages place Saint-Pierre se situent à l’emplacement supposé du centre civique de la ville antique, mais les niveaux sont enfouis trop profondément et n’ont pas été atteints lors de l’intervention. Les tronçons d’enceinte situés dans l’assiette du projet ont été reconnus par prospection géoradar (phase B). La courtine est faiblement enfouie et les éléments de la base de la poterne probablement en bon état de conservation. Les phases de transition entre les villes antiques et médiévales sont difficilement perceptibles, peut-être au niveau de couches surmontant la voirie antique. Pour le Moyen-âge les vestiges sont à rattacher à différents états d’un des pôles élitaires principaux de la ville. Ce complexe dont les modalités de la genèse restent incertaines est associé aux comtes du Maine (phases C et D et E). Des couches de comblement d’un probable fossé monumental ont été localisées contre toute attente au centre de la place Saint-Pierre. De par l’exiguïté du sondage, l’interprétation reste incertaine, mais la cartographie géophysique plaide également dans ce sens. Le gouttereau de la nef de la collégiale Saint-Pierre-la-cour a été reconnu. Les maçonneries associées à la collégiale ne correspondent pas parfaitement avec les documents d’archives à disposition ce qui pose quelques questions, un ou plusieurs états antérieurs à l’installation de la tour-porche du 16e siècle sont pressentis, mais leurs natures exactes sont inconnus pour l’instant. Des tronçons du gouttereau ouest et du pignon sud ainsi qu’un pilier monumental de la grande salle (aula) ont également été mis au jour. Les niveaux de sols en terre battue de la salle ont été scellés suite à un incendie au 19e siècle. Sur la place du Hallai à proximité de maçonneries rattachées aux prisons du palais, le pignon oriental de la chapelle collégiale du Gué Maulny (c.1359-1743) a été mis au jour. L’ensemble de ces maçonneries a été spolié et les niveaux de sols ont disparu pourtant les plans des bâtiments se lisent très bien. De manière générale, les données architecturales et archéologiques en lien avec le complexe comtal ont été collectées en quantité, leurs analyses détaillées restent à faire. Diverses fosses livrant du mobilier abondant ont également été mises au jour. Elles correspondent à l’activité urbaine quotidienne en lien avec les différents espaces publics qui semblent pérennes, même s’il semblent que les états les plus anciens aient été gommés de la trame urbaine actuelle. Enfin, des vestiges d’une fontaine publique attribuée au 16e siècle ont également été dégagés (F). Les éléments les plus récents sont associés à l’installation de réseaux divers ou à des phases d’aménagements urbains. Des structures associées à la fabrication de chaux sont comblées avec du mobilier céramique très récent (phase G). Il convient de signaler que les éléments de culture matérielle prélevés lors de l’intervention sont nombreux et si une partie est issue de contextes remaniés, une autre, significative, provient d’ensembles clos ou de niveaux de circulation homogènes et bien calés en chronologie. Trois prélèvements pour analyses radiométriques des charbons pris dans les mortiers des différentes maçonneries ont été réalisés. |
Sujet |
édifice public édifice religieux chapelle palais fondation de bâtiment architecture militaire enceinte fontaine prison cave four à chaux maçonnerie urbanisme voirie fosse fossé radiocarbone sources iconographiques prospection géophysique céramologie archéozoologie terre cuite architecturale carreau de pavement céramique gallo-romaine céramique médiévale objet métallique clé boucle fusaïole plomb scories bouton monnaie charbon de bois verrerie balsamaire jeton ardoise sculpture coquillage faune |
Lieux |
Le Mans |
Chronologie |
Empire romain Haut-Empire Bas-Empire ép médiévale Haut Moyen Age Moyen Age Bas Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine |
Descripteur |
lapidaire
huître collégiale palais comtal étude du mobilier métallique étude des TCA |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0169724 |
Ark status | URL Ark actif |