Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), "Château de Saint-Cloud" : rapport de diagnostic
Edition
Paris : Afan Centre nordSaint-Denis : SRA Ile-de-France, 1994
Collation
1 vol. (pagination multiple 78-[33] p.) : 72 fig., ill. en noir et en coul. ; 30 cm
Notes
La couv. porte en plus : "Document final de synthèse de sondages"
Résumé
Le château de Saint-Cloud est un des lieux majeurs de l'Histoire nationale. C'est en effet en ses murs que Henri III fut assassiné et que Henri de Navarre fut reconnu comme roi de France. En 1658 Mazarin acheta la demeure pour Gaston d'Orléans, le frère de Louis XIV. Philippe d'Orléans la fit embellir par Hardouin-Mansart et Le Pautre. En 1785, Louis XVI acheta le Château pour Marie-Antoinette. Le 18 Brumaire le général Bonaparte y fit le coup d'Etat qui amena le Consulat puis y proclama le Premier Empire en 1804. C'est ici que furent signées les Grandes Ordonnances qui déclenchèrent la Révolution de juillet 1830. Napoléon III y fut proclamé Empereur en 1852. Incendié cependant pendant le siège de Paris en 1870, ce symbole de la royauté et du bonapartisme fut rasé en 1891. Six sondages préalables à la réalisation de travaux de restauration des murs du jardin furent entrepris sur l'emplacement du Château, en juillet et août 1994. Les sondages 1, 5 et 6 ont permis partiellement de mettre au jour les vestiges de deux pièces souterraines édifiées sous le Parterre de l'Orangerie. Une niche, une corniche toscane ainsi qu'un départ de coupole surbaissé ont pu être observés dans la première salle de plan octogonal. La seconde, de plan rectangulaire, était construite dans le même style. L'étude des plans du Château, ainsi qu'un inventaire du palais sous le premier Empire, indiquent que ces pièces séparées du Château par un égout, étaient sans doute des fabriques de jardin. Peut-être édifiées pour Marie-Antoinette vers 1789, ces salles dites des Goulottes sont attestées au moins jusqu'en 1813. Le sondage 2 a permis de retrouver l'emplacement d'une embrasure de fenêtre de la façade sud du corps central. Les traces de feu étaient particulièrement importantes sur le parement intérieur du mur et la couche d'incendie atteignait un mètre d'épaisseur. Une portion du mur de fondation de la façade nord, édifiée durant la seconde moitié du XVIIe siècle, a été suivie sur 18 m dans le sondage 3. Le parement du mur de soutènement de l'allée de la Carrière a été étudié dans le sondage 4. Cette campagne de sondages a permis de préciser l'évolution chronologique du Parterre de l'Orangerie et d'éclairer ses rapports avec le Château. Les salles souterraines des Goulottes, jusqu'ici peu connues, ont été partiellement dégagées et étudiées.