Auteur |
Lepère Cédric |
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Co-auteur |
Loew Nicolas |
Auteur secondaire |
Bidault Estelle Braun Jean-Charles Di Pascale Ambre Djerbi Hatem Lambert Aurore Larue Mélodie M'Barek Brahim Paradis-Grenouillet Sandrine Roscio Mafalda Schaal Caroline |
Titre(s) | Stutzheim-Offenheim, Bas-Rhin, Grand contournement ouest de Strasbourg (A355) Tronçon 3 - site3.2 - Am Bannscheid : rapport de fouille |
Edition | Limoges : Eveha, 2022 |
Collation |
2 vol. ( 329, 466 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm |
Collection |
A355 COS |
Autre oeuvre en liaison |
A 355 - Contournement Ouest de Strasbourg, Tronçon n° 3 - Achenheim, Hurtigheim, Ittenhe - Carbillet Aurélie - Inrap GES - 2017
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Résumé |
225 anomalies ont pu être identifiées dont 115 sont des structures anthropiques. Les autres, qui rassemblent des bioturbations variées (terriers, chablis), ont toutefois été documentées succinctement. Si ces occupations couvrent un large segment chronologique allant du Néolithique moyen à la période moderne ou contemporaine, les vestiges du Michelsberg récent dominent largement. Les occupations les plus anciennes sont d'abord représentées par deux fentes longues d'environ 1,5 m, larges de 0,4 m et profondes de 1 m à 1,5 m, situées au nord de l'emprise. L'une (str. 5229) est clairement coupée par une fosse à rejets cendreux du Michelsberg. L'autre (str. 5227) contenait, vers sa base, un squelette en connexion de jeune suidé. Une fosse profonde ou un silo, daté par le mobilier céramique du BORS (phase plutôt ancienne), complète ces phases anciennes d'occupation. L'occupation la plus dense peut être datée, d'après les observations sur le mobilier archéologique, du Michelsberg moyen-récent (étapes III-IV). Elle rassemble au moins 67 structures dessinant cinq concentrations principales. Ces fosses et ces silos sont de types variés. Un premier type se compose de silos réutilisés en dépotoir ou de fosses de dimensions plus modestes remplissant la même fonction (n=19). Elles présentent différentes phases de rejet qui concentrent un abondant mobilier. Ce sont elles qui composent la majorité du corpus mobilier étudié. Il y a ainsi tout lieu de croire que ces rejets sont liés à des activités du domaine domestique, peut être en rapport avec un habitat. Une deuxième catégorie de structure pourrait être qualifiée de dépôts plus ou moins complexes colmatés par des sédiments naturels. Il s'agit soit de silos à la base desquels a été déposé un unique vase entier (n=4), de dépôts d'animaux (n=1) ou d'une structure associant des dépôts de céramique, d'ossements animaux et un crâne humain (dépôt secondaire structure 5030). Deux sépultures sont aussi attestées dans le corpus. Ces dépôts sépulcraux, parfois associés à des dépôts de céramique, sont tous les deux implantés dans des structures détournées de leur fonction primaire (un silo, 5027 et une fosse dépotoir, 5008). Une troisième catégorie de fosse a été interprétée comme des fosses d'extraction (n=10) probablement à mettre en lien avec la grande quantité de matériau de construction récoltée à la fouille. Les autres structures sont pour une part des silos ou des fosses contenant du mobilier détritique en très faible quantité. Elles présentent des comblements de loess ou de lehms plus ou moins complexes qui suggèrent des dynamiques de comblement et d'utilisation variées (n=30). Le mobilier récolté est considérable, constituant probablement l'une des plus grosses séries alsaciennes pour cette étape chronologique : environ 250 kg de terre à bâtir, 130 kg de céramique, etc. Parmi ces restes notons une figurine « bisexuée » en céramique et une perle probablement en variscite trouvée dans une structure dépotoir, un vase peint en rouge et noir dans le dépôt secondaire 5030. Ces triois éléments sont des unicum dans le Michelsberg alsacien. Le Bronze moyen est représenté par quatre structures éparses. Hormis deux petites fosses, on compte une grande structure circulaire contenant en son centre de gros fragments de torchis (ce silo contenait toutefois du mobilier michelsberg mélangé à la céramique du Bronze moyen) et un silo aux parois irrégulièrement rubéfiées, réutilisé comme dépôt (il contenait quelques vases entiers). Deux structures du Second âge du Fer ont aussi été identifiées. Les occupations antiques apparaissent au sud (extrémités de voie) et au nord-ouest de la parcelle (segment d'aqueduc). Leur étude a permis d’aborder la question de l’approvisionnement en eau ainsi que de documenter partiellement la voie constituant le principal accès occidental à Argentorate/Strasbourg. Concernant l'aqueduc, nous avons pu déterminer que la zone prescrite avait sans doute déjà été fouillée par Schweighaeuser au XVIIIe-XIXe siècle. Et si ce n’est sur le premier emplacement où des observations « modernes » ont été faites pour cette structure, du moins à proximité directe. Toutefois, la fouille a permis de mettre à nouveau d’autres structures en lien avec la tranchée en pleine terre de l’aqueduc, dont un chemin de service, et sans doute d’autres équipements d’entretien comme une rigole de drainage des eaux de pluie. Ces deux structures étaient déjà connues auparavant sur d’autres tronçons, si bien qu’il nous a paru judicieux de faire un bilan des données connues, de relever certaines incohérences et de tenter de proposer des solutions pour les résoudre. Le tableau final montre que les connaissances sur l’aqueduc sont très lacunaires. Si la source principale à Kuttolsheim semble faire l’unanimité, la situation doit pourtant avoir été plus complexe. D’autres sources pourraient avoir été captées, sans que l’on ne puisse dire si ces dernières faisaient parties d’un plan d’ensemble dès les premières phases de construction ou si leur adjonction fut plus tardive, en vue de renforcer le débit ou pour pallier des défauts originels ou liés aux difficultés d’entretien (Fabres, Fiches et Leveaux 2005 : 7). La voie reliant Argentorate/Strasbourg à Tres Tabernae/Saverne fait partie des vestiges antiques qui ont participé à organiser le paysage alsacien à hauteur de Strasbourg depuis plus de 2000 ans. Organisation du territoire, importance dans la circulation des hommes, des marchandises et des idées, cet axe de communication a maintes fois été commenté. Néanmoins, les données archéologiques restaient peu nombreuses, anciennes et assez vagues. Si les conditions d’intervention expliquent la pauvreté de nos propres résultats, l'absence d’éléments permettant d’affiner la datation, un sondage trop restreint, nous avons toutefois pu mettre en lumière plusieurs phases d’usage et de restauration de cette voie. Un des éléments particulièrement intéressant est la répétition d’un schéma constructif raccrochant les premières phases de la voie avec la période protohistorique. Enfin, plusieurs structures oblongues à mettre probablement en lien avec la culture du houblon et des segments de fossés marquent une occupation moderne ou contemporaine de la parcelle. |
Sujet |
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Peuples |
Michelsberg |
Chronologie |
Néolithique moyen Néolithique récent Bronze moyen Age du fer Empire romain Temps Modernes ép contemporaine |
Descripteur |
chablis,
fente,
dépôt de vase,
fouilles anciennes,
bande de roulement,
fossé bordier,
fosse de plantation,
Bors
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Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0170501 |
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