Rue du Mûrier, Louviers, (Eure) : rapport de fouilles
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2004
Collation
2 vol. (113, non paginé [ca 218] p.) : ill. ; 30 cm
Résumé
L’opération menée Rue du Mûrier a permis d’étudier 169 structures antérieures au XVIIIe s. (107 inhumations, 53 fosses, 2 fossés et 7 trous de poteaux. La période gallo-romaine est représentée par l’utilisation, en réemploi, de blocs provenant d’une ou plusieurs constructions monumentales, pour la fabrication de sarcophages aux Ve et VIe s. L’ occupation proprement dite débute au haut Moyen-Age. Entre la fin du Ve s. et la fin du VIIe s., 107 inhumations sont installées. Elles se rattachent au site identifié au XIXe s. sous le nom de nécropole du Mûrier. Les tombes sont en relativement bon état, les traces des aménagements en bois sont lisibles. Le dépôt de mobilier concerne 34 pour cent des tombes. Associé à la chrono-typologie des contenants et aux recoupements, il permet la datation de 46 sépultures. La population inhumée semble correspondre à un ensemble biologiquement naturel. Les tombes sont orientées ouest-est. Le corps est systématiquement déposé dans un sarcophage en calcaire, en plâtre ou coffrage en bois. Le défunt est placé en décubitus dorsal, les membres supérieurs le plus souvent en extension. Le crâne est souvent maintenu de face. Des indices d’enveloppes souples périssables sont fréquemment observés. L’aisance de la population inhumée est perceptible par son état sanitaire, par la proportion de sarcophage et par le mobilier associé. L’étude distingue trois phases dans l’utilisation des matériaux pour les sarcophages et le mobilier qu’on y découvre. Jusqu’au XIIe s., les interventions humaines qui ont laissé des traces sont uniquement des pillages de tombes. Du XIe au XVIIe s., ce secteur est marqué par la poursuite des pillages et par le creusement de trous de poteaux, de fossés et de fosses. Le site ne semble pas bâti avant le XVIIIe s., lorsque s’y installe une fabrique de draps, l’usine Decrétot. Elle est partiellement détruite au début du XXe s. pour laisser place à l’école du Mûrier.