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Auteur |
Gentili François |
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Auteur secondaire |
Abadie Isabelle Bonnard Maurice Goret Jean-François |
Titre(s) | Villiers-le-bel (Val-d'Oise), "La Confiserie, 72 avenue Gambetta" : rapport de fouille |
Edition | Pantin : Inrap CIFSaint-Denis : SRA Ile-de-France, 2008 |
Collation |
1 vol. (251 p.) : 323 fig., ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm |
Résumé |
La fouille de la Confiserie s'inscrit dans les recherches effectuées sous les villages actuels touchés par une urbanisation croissante des anciens centres de bourgs. Hormis des vestiges de La Tène, aucune trace probante d'occupation n'est présente avant le VIIIe siècle et le mobilier antique résiduel est inexistant. Cet important noyau d'habitat ne semble pas remonter plus haut. Ce qui frappe ensuite, ce sont les marques de stabilité perceptibles dans l'évolution de cet habitat dont les mutations semblent très lentes et transcendent les limites chronologiques habituelles. La fouille, confrontée à la superposition d'une forte densité de structures et notamment de trous de poteau a néanmoins permis de restituer l'évolution de bâti sur une longue période. L'architecture sur poteaux plantés perdure comme principal mode de réalisation de bâtiments à une période assez récente, XIIIe siècle, comme par ailleurs les silos à grains. L'utilisation du plâtre sur les bâtiments attestée dès l'époque carolingienne devient un mode dominant à Villiers-le-Bel à partir du XIe siècle comme en témoignent les nombreux éléments découverts dans les silos et trous de poteau. Le XIe siècle semble constituer une sorte d'apogée dans l'occupation des deux parcelles avec la présence de deux grands bâtiments situés de part et d'autre de la voirie. L'observation des systèmes de fossés est également éclairante avec le maintien de limites héritées du premier enclos d'époque carolingienne jusqu'au mur de clôture de la cour XV-XVIe siècle. Des mutations observées par ailleurs sont également visibles : la localisation des fours culinaires en bande de part et d'autre de la voirie et leur datation exclusivement carolingienne rejoignent les observations effectuées sur les autres sites, comme Villiers-le-Sec. Leur absence aux périodes postérieures n'est pas fortuite mais correspond bien à un changement de pratique, avec le développement des fours collectifs bientôt devenus fours banaux. A l'inverse, il est à noter la persistance des fonds de cabanes comme type de structure annexe. La fouille a livré en effet des cabanes à fosses d'ancrage caractéristiques du haut Moyen Âge dont certains types perdurent encore au XIIe siècle. Mais à côté de cela, de grands fonds de cabanes excavés attribués au XIVe-XVe siècle semblent répondre à d'autres types d'activités. Une des pistes intéressantes de ce point de vue est fournie par l'étude de la faune qui souligne l'importance de l'élevage des caprinés pendant toute la période. En revanche, la spécificité observée sur les autres sites du pays de France d'élevage des équidés se confirme nettement à Villiers-le-Bel dès l'époque carolingienne, sa consommation étant pourtant réprouvée au Moyen Âge. Une découverte déconcertante qui semble accréditer une pratique carolingienne de scalp et d'anthropophagie mérite d'être mise en avant. La pétrification de l'habitat est également intéressante à cerner, et là aussi, les choses semblent progressives : le bâtiment en dur XVe siècle abandonné dans le courant du XVIe siècle semble avoir fonctionné dans un premier temps avec des poteaux plantés (XIIIe ou au plus tard XIVe siècle) avant d'être pourvu de murs en plâtre et bloc de gypse. La cave en plâtre en L, relativement simple dans sa technique de construction et son plan est une variante rustique des caves à cellules latérales très fréquentes aux XIIIe-XIVe siècles. L'un des usages de ces caves est bien entendu la viti-viniculture bien attestée à Villiers-le-Bel et dont quelques pépins découverts sur le sol du bâtiment XVe témoignent. Le mobilier céramique fournit des ensembles d'autant plus intéressants qu'ils permettent d'appréhender l'évolution IXe-XIIIe siècle et tout particulièrement les transitions entre le Xe et le XIIe siècle, dans un secteur où les céramiques peuvent être comparées aux productions des ateliers de la vallée de L'Ysieux. |
Sujet |
enclos fossé fond de cabane stockage silo typologie analyse spatiale trou de poteau cave maçonnerie plâtre graffiti four archéomagnétisme sépulture d'enfant archéozoologie carpologie céramologie |
Lieux |
Val-d'Oise |
Chronologie |
Haut Moyen Age Moyen Age Bas Moyen Age Temps Modernes |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/017252 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de AB10090802_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/017252/doc/14828 |