L’emprise du projet d’aménagement d’un lotissement, sur les parcelles cadastrées WH 178, 179, 183p et 219 de la commune de Mont-près-Chambord, se voit faiblement impactée par les vestiges archéologiques sur les 1683 m² d’ouverture de diagnostic (17 tranchées). Si de rares creusements sont identifiés sur l’emprise, témoignant d’une certaine anthropisation des lieux, celle-ci reste extrêmement superficielle. Les extensions pratiquées en périphérie immédiate ne témoignent en effet d’aucune projection susceptible de restituer un plan d’occupation viable sur le secteur. Le mobilier fait généralement défaut ne s’agissant le plus souvent que d’un matériel erratique retrouvé dans un niveau de recouvrement général qui scelle l’ensemble des vestiges sur une trentaine de centimètre d’épaisseur en moyenne. C’est dans cet horizon de niveaux condensés que se rencontre la totalité des indices archéologiques, des pointes Levallois du Paléolithique moyen aux fragments d’ardoise de l’époque moderne, sans qu’aucune stratigraphie ne puisse être distinguée. On mentionnera uniquement la présence en contexte d’un éclat de préparation de datation large néolithique/protohistorique retrouvé dans la fosse F.8 et qui pourrait se faire l’écho d’une fréquentation des lieux pour ces périodes. Dans cet environnement, seule une trame parcellaire d’axe est-ouest apparait comme une entité archéologique cohérente. Celle-ci semble trouver comme axe structurant un chemin qui se développe sur la frange sud de l’emprise et dont les reliquats fossiles se traduisent par la présence d’un faisceaux d’ornières et d’au moins deux phases de fossés bordiers. Il est d’un fonctionnement établi au plus large entre le milieu du XIXe et le milieu du XXe siècle d’après la documentation iconographique et matérielle qui lui est associée.