Maisons urbaines et décors peints du XVIIe siècle : Rouffach, Haut-Rhin,1 et 3 rue du 4e Régiment des Spahis marocains, Grand Est : rapport de diagnostic
Edition
Metz : Inrap GE, 2023
Collation
1 vol. ( 116 p.) : couv. ill., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm
Résumé
L’opération a permis de mettre en évidence l’intérêt archéologique des deux corps de bâtiments : une maison de boulanger (bâtiment 3) des XVIe et début du XVIIe siècles, avec des témoins d’occupation médiévale d’une part, et une maison à l’architecture ostentatoire (bâtiment 1), avec oriel d’angle, de la seconde moitié du XVIIe siècle d’autre part. A ces maisons, sont également associées des dépendances dont la datation reste indéterminée. Le bâtiment 3, constitué d’un rez-de-chaussée maçonné, d’un étage en partie en pan de bois et de deux niveaux de combles, a fait l’objet de nombreuses reprises, dont les datations restent à préciser. Quatre grandes phases d’occupation ont été observées et se répartissent en trois espaces distincts, correspondant à un corps de bâtiment principal orienté nord-sud et à deux extensions vers l’ouest. La phase la plus ancienne, bien que ténue, pourrait correspondre à une occupation médiévale. Une restructuration de la maison d’origine, caractérisée notamment par la construction du mur pignon sud, marque une seconde phase d’occupation, potentiellement attribuable au XVIe siècle. Dans la première moitié du XVIIe siècle, le bâtiment principal est agrandi au nord-ouest. Cette extension comporte un étage en pan de bois, accueillant une Stub, dont les décors ont été conservés. À partir du XIXe siècle, la maison semble subir d’importantes reprises, correspondant notamment à la construction d’une extension au sud-ouest, ainsi qu’à la réfection du mur gouttereau oriental. Le bâtiment 1 est quant à lui construit sur cinq étages maçonnés : un rez-de-chaussée, un étage d’habitation et trois niveaux de combles. Si l’hypothèse d’une phase antérieure au XVIIe siècle a été émise, la maison est principalement caractérisée par un programme de construction daté de 1671-1672, dont de nombreux témoins architecturaux sont conservés. Des plafonds ainsi que des enduits peints ont été repérés et pourraient dater de cette phase d’occupation. Des reprises postérieures au XVIIe siècle, dont certaines datent du début du XXe siècle, ont également été enregistrées. Le diagnostic archéologique a été complété par le suivi de sondages de reconnaissance de fondations, prévus dans le cadre du projet d’aménagement. Sur les cinq sondages réalisés, un sondage a mis au jour un sol en moellons antérieur au XVIIe siècle, apparu à environ 0,95 m de profondeur sous le niveau de sol actuel.